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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 14:20

En fond sonore, j'avais choisi une superbe chanson d'amour, ça n'a rien à voir pour une fois avec l'article, mais en cette fin d'année, on a besoin de souffler ! Un chanteur fabuleux, un Belge, Jacques Brel qui interprète "Quand on n'a que l'amour"... et puis si, il y a tout de même un rapport car il nous restera toujours l'amour !

Et pour innover encore un peu, j'ai cherché et trouvé une belle illustration créée par "Wonder.K" sur son blog, mais j'attends son autorisation pour ajouter un portrait du grand Jacques !...
Elle s'appelle Kellie et m'a gentiment donné son autorisation, vous pouvez visiter son site, vous y ferez de jolies découvertes link

Maladie Professionnelle - Hors tableau - suite et fin !
 

J'ai déjà publié un article traitant de ce sujet, si vous ne l'avez pas lu et que cela vous intéresse, je vous y renvoie : Maladie Professionnelle - Contre-expertise médicale .

Depuis, les choses n'ont guère évolué !
Deux courriers sont arrivés, 3 mois après la dernière demande.
Donc, lorsque l'on se lance dans ce type de procédure, il faut savoir que l'on ne doit pas être pressés : le dossier a été enregistré le 31 Octobre 2008 donc il y a plus d'un an !
Il est également bon de savoir qu'en cas de suite favorable la date retenue pour la prise en charge devrait être celle de la demande initiale !

Dans un des articles précédents, j'expliquais que lorsque la maladie ne figurait pas dans le tableau des maladies professionnelles, il existait la possibilité de reconnaissance hors tableau Maladie professionnelle - Hors tableau , dans cet article vous trouverez copie de la première lettre adressée à la commission de recours amiable.
J'ignorais alors le taux minimal d'incapacité permanente nécessaire afin que le dossier soit présenté devant le Comité de Reconnaissance des Maladies Professionnelles. J'ai eu la réponse dans un des courriers reçus (25 %) et vous allez comprendre en lisant les courriers que j'ai adressés à la Caisse de Maladie qu'à nouveau mon recours a peu de chances d'aboutir étant donné que le médecin conseil a fixé ce satané taux à "moins de 25 %" !

Première réponse à une notification de 2ème (ce qui impliquerait qu'il peut y en avoir un 3ème ??!!) refus de prise en charge d’une maladie non prévue par les tableaux des maladies professionnelles :

Faisant suite à votre courrier en date du 19 Novembre 2009 relatif au dossier dont les références figurent ci-dessus, je vous serais reconnaissant si vous pouviez me fournir quelques explications.

En effet, j’avais déjà reçu en date du 2 Avril 2009 un refus de prise en charge à la suite duquel j’avais fait, le 23 Avril, une première demande de recours.

Le 5 Juin, j’ai passé une expertise médicale à la suite de laquelle la décision initiale de refus a été confirmée par vos services le 22 Juin 2009.

C’est alors que j’ai adressé une réclamation auprès de la commission de recours amiable en date du 10 Août 2009 (dont j’ai reçu accusé de réception par courrier daté du 13/08/2009) afin d’obtenir une reconnaissance hors tableau.
Le 17/11/2009, un courrier, émanant du responsable du secteur Contentieux général, en recommandé avec accusé de réception m’informait que l’instruction de mon dossier avait été reprise et qu’une nouvelle décision interviendrait le 19 Novembre. Si celle-ci était défavorable, il m’appartiendrait de saisir la Commission de recours amiable auprès de laquelle mon dossier allait être classé.

Le 19 Novembre votre courrier confirmait un deuxième refus de prise en charge d’une maladie non prévue par les tableaux des maladies professionnelles me laissant la possibilité de contester cette décision auprès de la commission de recours amiable.

De plus, dans ce même courrier il est précisé que le dossier "ne peut être soumis à l’examen du comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles…" car selon le Docteur X, médecin conseil, la maladie entraîne une incapacité dont le taux est inférieur à 25 % : nouvelle possibilité de contester cette décision devant le Tribunal du Contentieux d’Incapacité.

D’une part, je ne comprends pas pourquoi le dossier a été examiné une deuxième fois par le même service des risques professionnels, alors que je ne l’avais pas sollicité, pour aboutir à la même conclusion.

En effet, il était clair et je le savais dès le début que la maladie ne faisait pas partie de la liste du « tableau » des maladies professionnelles, mais la procédure impose d’avoir un refus pour pouvoir demander une reconnaissance hors tableau !

Pourquoi ma demande de contre-expertise afin d’obtenir une reconnaissance hors tableau n’a-t-elle pas été traitée directement par la commission de recours amiable à laquelle elle était adressée et ce dans les délais impartis (le 10/08/2009 en RC avec AR) outre les motifs de ma demande, j’y énumérais les éléments nouveaux depuis l’ouverture du dossier ?

D’autre part, dans ce même courrier du 19/11/2009, il est fait mention d’un taux d’incapacité permanente partielle inférieur à 25 % mais sans précision du taux exact alors que je n’ai jamais reçu de notification à ce sujet. Il semble donc difficile de contester un taux que l’on ignore exactement car s’il est de 24 % il est envisageable d’obtenir gain de cause en saisissant le Tribunal du Contentieux mais si, par exemple, ce taux a été fixé à 2 %, les chances d’obtenir un jugement favorable sont quasi inexistantes et il serait malvenu de ma part de faire déplacer mon médecin afin de me représenter !

Je vous serais reconnaissant si vous pouviez me donner des explications relatives à ces deux points. Etant précisé qu’afin de respecter les délais impartis, je vais contester dès aujourd’hui et pour la deuxième fois, ce deuxième refus auprès de la commission de recours amiable avec copie du présent courrier.

Par contre, il m’est impossible de déposer un recours auprès du Tribunal du contentieux de l’incapacité quant au taux fixé par le médecin conseil étant donné que je dois joindre la copie de la notification de la décision contestée et que je n’ai jamais reçu cette notification.

J’attendrai donc pour ce faire, d’une part, la notification du taux d’invalidité partielle permanente et d’autre part, la décision de la commission de recours amiable.

Vous remerciant par avance de toute l’attention que vous porterez à ma demande, recevez, Madame, l’assurance de mes meilleures salutations.

 

Voici le contenu du nouveau recours devant la commission de recours amiable et je vous préviens il est encore plus long que le précédent !

 

Objet : Conclusion expertise - maladie professionnelle du 31/10/2008 - Demande recours – Reconnaissance hors tableau MP

n° sécurité sociale : x xx xx xx xx xxx xx

Date AT/MP : 31 Octobre 2008

n° du dossier : xxxxxxxxx

Lettre RC avec AR

 

Madame, Monsieur,
Faisant suite à un courrier en date du 19 Novembre 2009 m’informant pour la deuxième fois de la non reconnaissance de mon état de santé au titre d’un tableau des maladies professionnelles dont vous trouverez copie ci-jointe, j’ai l’honneur de présenter un nouveau  recours amiable, le premier, pour lequel j’ai reçu un accusé de réception en date du 18/08/2009 du service contentieux (Réf. Dossier : xx xxxxx) n’ayant pas été pris en compte (CF copie courrier ci-joint adressé au services des risques professionnels).
Je ne conteste pas l’avis émis par l’expert constatant que ma maladie n’est pas inscrite dans un des tableaux des maladies professionnelles, je demande la reconnaissance de cette maladie hors tableau.
En effet, depuis ma dernière demande, mon état de santé ne s’est pas amélioré et je suis toujours sous traitement et sans perspective de soulagement ou de solution pour m’en apporter.
Dans le dossier initial, je décrivais les raisons pour lesquelles je sollicitais cette reconnaissance en tant que maladie professionnelle, les conditions de travail décrites étant à l’origine de mes problèmes de santé actuels.
Dans ma précédente demande de recours amiable (accompagnée de justificatifs que vous devez avoir dans mon dossier précédent) adressée à vos services en date du 10 Août dernier, je décrivais mon parcours médical depuis le 23 Avril 2009, date de ma première contestation de refus.
Depuis le 10 Août, j’ai de nouvelles séances de kinésithérapeute et je suis toujours sous Tétrazépam 50 mg (1 comprimé le soir) et antalgique lorsque la douleur devient insupportable.
Mon médecin traitant m’a prescrit une nouvelle radiographie du bassin et du rachis lombaire qui fait apparaître une bascule (plus importante de 4 mm par rapport à la radio précédente) ainsi qu’un pincement (qualifié d’important par mon médecin traitant) « inter-somatique » L4-L5, pincement qui n’apparaissait pas sur la radio précédente. (copie du compte-rendu ci-jointe).
Je me permets de faire cette demande car à la suite de cette maladie mon employeur a dû me déplacer sur un poste qui ne correspond pas à mes qualifications. J’ai conservé mon salaire mais il faut considérer que si j’envisageais de changer d’employeur je ne pourrais plus trouver d’emploi spécialisé et ne serais embauché qu’à un salaire bien inférieur.
De plus, inapte à mon ancien poste de travail, déplacé sur un nouveau poste, je suis convoqué tous les trimestres par le médecin du travail qui a constaté, malgré l’application de ses recommandations quant à mes conditions de travail, la dégradation de mon état de santé : alors que lors de la visite du 31/08, j’avais été déclaré apte avec les restrictions suivantes  "inapte au port de charges de plus de 15 kg", le 25/11/2009, ces restrictions sont devenues plus importantes : "inapte au port de charges de plus de 10 kg et pas de station debout prolongée". (CF copie fiches de visite)
Je ne pense pas non plus, que lors de l’expertise à la suite de laquelle le médecin-conseil a fixé un taux d’incapacité partielle permanente, ce dernier ait tenu compte des répercussions sociales tout aussi importantes que les conséquences professionnelles découlant également de cette maladie.
En effet, dans ma vie quotidienne, je dois également appliquer l’interdiction de soulever des poids supérieurs à 10 kilos tout comme il m’est devenu impossible de rester debout longtemps avec les conséquences que cela peut avoir pour les actes de la vie courante (jardiner, tondre, bricoler …).
Cette diminution progressive de mes capacités physiques entraîne également une angoisse permanente quant au devenir de mon emploi et une perte évidente de ma confiance en moi étant de moins en moins autonome pour des actes banals qu’à mon âge je devrais pouvoir faire sans aucun problème si les conditions de travail n’avaient pas provoqué la discopathie dont je souffre.
Tout ceci est à l’origine d’une souffrance morale dont je suis conscient mais que je ne peux éviter car elle est également alimentée par le sentiment d’injustice de la non reconnaissance de ma maladie.
Je me sens complètement dévalorisé face à mes collègues car je dois souvent solliciter leur aide afin de m’aider à soulever tout colis dont le conditionnement est supérieur à 10 kilos !
De plus, malgré toute sa bonne volonté, mon supérieur hiérarchique ne trouve pas toujours assez de travail à me donner étant donné les restrictions qui me sont imposées et je me retrouve "au placard" ou à effectuer des tâches répétitives, sans aucun intérêt et surtout ne correspondant pas du tout à mon expérience. En effet, n’ayant pas de réponse à me donner lorsque je lui demande « et après qu’est ce que je pourrai faire ? » il a tendance à m’ignorer, certains jours il ne m’adresse même pas la parole ce qui m’amène inévitablement à culpabiliser.
En conséquence, chaque mati  je pars au travail avec l’angoisse de savoir qu’en plus de souffrir, je ne vais pas pouvoir accomplir mon travail correctement, que mes collègues vont en pâtir et pire, que je vais peut-être ne rien avoir à faire, seul dans mon coin !

Etant donné, d’une part que ma discopathie a été directement causée par les conditions de travail décrites dans le dossier initial et que d’autre part, les diverses raisons énumérées ci-dessus ne me semblent pas avoir été prises en compte, j’ai donc décidé de présenter cette demande de recours ainsi qu’ultérieurement, une demande de révision du taux d’IPP fixé par le médecin conseil auprès du tribunal du contentieux de l’incapacité.

Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à toutes les pièces de ce dossier, Je vous prie de croire,

Madame, Monsieur, à l’assurance de mes salutations distinguées.

 

et je terminais le courrier par l'énumération des pièces jointes numérotées.

 

Par la suite, si la procédure se déroule normalement (mais étant donné les "couacs" qu'il y a déjà eus, ne serait-ce que le défaut de notification du taux d'IPP, j'en doute), il existe ensuite d'autres recours : 
- devant la Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail (C.N.I.T.A.A.T.), dans un délai d'1 mois à compter de la date de la notification de la décision du Tribunal du Contentieux,
- en dernier ressort, devant la Cour de Cassation, dans un délai de 2 mois à compter de la date de la notification de la C.N.I.T.A.A.T.

 

Vous comprenez bien que je n'espère pas avoir à vous parler de ces deux derniers points mais cependant si vous me le demandez, je pourrai toujours faire des recherches et qui sait... ça me servira peut-être !
Mais, non je n'irai pas plus loin si cela échoue à ce stade, enfin quand je dis "je", il s'agit plutôt de Kiki car il a déjà fallu que je le persuade, il voulait tout abandonner : il est encore plus dégoûté que moi, normal c'est quand même lui qui souffre !

 

 

Mise à jour du 06/01/2010 :
Hier, la CPAM a téléphoné pour prévenir qu'ils ne répondraient pas à notre courrier car la réponse a déjà été donnée avec tous les détails.
Le seul recours qu'il reste est la saisine du Tribunal du Contentieux de l'Incapacité (TCI).
En effet, la secrétaire qui a eu la gentillesse de me prévenir (rien ne l'y obligeait !) m'a expliqué que légalement, le simple fait que le taux d'incapacité permanente partielle (IPP) ait été fixé à moins de 25 % signifie qu'il est impossible de soumettre le dossier à l’examen du comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles.
De plus, ce taux n'a pas à être notifié ni d'ailleurs à être fixé précisément, il suffit que le médecin conseil indique qu'il est inférieur à 25 %.
J'ai donc jusqu'au 19 Janvier (délai de 2 mois après réception du courrier informant du rejet de reconnaissance) pour présenter un recours devant le TCI.

Si certains sont intéressés par davantage de précisions sur le contenu de ce courrier et surtout sur les pièces jointes, dites-le moi en commentaire, je vous les enverrai par @.
Prochaine mise à jour dans un autre article où je détaillerai la prochaine étape : la comparution de l'accusé devant le tribunal !!!

 

Mise à jour du 29/03/2014

En fin de compte, nous avons décidé de ne pas présenter le recours devant le TCI. En effet, les espoirs de réussite étaient vraiment infimes et nous ont parus disproportionnés par rapport à la dépense d'énergie et de temps qu'il allait encore falloir fournir !...

 

 

 

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... et n'hésitez pas à cliquer en dessous "écrire un commentaire" ! Merci ... 
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 11:32


Il y a quelques jours, je vous parlais d'un contrôle pour un mélanome et je me suis rendue compte que je ne vous en avais pas parlé auparavant.

Certains penseront que ce n'est pas la bonne saison pour en parler étant donné que l'on relie toujours ce type de maladie au soleil.
Evidemment, le soleil semble être l'élément déclencheur mais son effet n'est pas immédiat, donc mon article est là pour vous mettre en garde car vous devez être attentif à tout changement de l'aspect de votre peau quelle que soit la saison.



Voilà comment j'ai su.....

Après mon opération du cœur (Greffe cardiaque : valve mitrale) j’ai repris vaillamment le travail, le cœur léger (forcément après l’opération il avait diminué de volume, le ventricule ayant retrouvé une taille approximativement normale) ! Je me sentais tellement bien en comparaison de ce que j’étais neuf mois plus tôt que j’allais jusqu’à refuser la reprise à mi-temps thérapeutique pour une reprise à temps complet… Oui, il me tardait de retrouver le boulot, ça peut étonner mais je voulais surtout me prouver que j’avais récupéré toutes mes capacités.

Tout allait très bien, j’avais retrouvé mon poste de travail avec autant de travail qu’avant mon départ, voire un tantinet davantage car ma remplaçante devait assurer ses fonctions et les miennes et ne faisait donc que l’essentiel. Je ne risquais donc pas de m’ennuyer et à nouveau je ne prêtais pas, de suite, attention à la fatigue qui peu à peu s’abattait sur moi.
Des douleurs inexpliquées s’ajoutèrent à cela. Evidemment j’ai tout de suite pensé à un rejet de ma greffe ou quelque chose dans le même style. Tout était parfait de ce côté-là, mon médecin généraliste m’envoya consulter une neurologue qui à son tour, après scanner puis I.R.M. négatifs, me dirigea vers l’hôpital afin d’y subir une ponction lombaire aux fins d’éliminer tout risque de sclérose en plaques dont je présentais de nombreux symptômes.
Le résultat fut, fort heureusement négatif, il s'agissait en fait des premiers symptômes de la fibromyalgie vraisemblablement déclenchée par le stress de l'opération cardiaque.

Un lundi matin, à l’aube, Je me retrouvais donc à l’hôpital une fois de plus, heureusement que je ne fais pas partie des personnes qui ont cet endroit en aversion ! De plus, j’ai toujours eu la chance d’avoir affaire à du personnel soignant prévenant et je ne suis pas très exigeante ! Vous vous souvenez qu’à cause de mes problèmes cardiaques je suis sous anticoagulants et qu’il faut faire monter mon taux de prothrombine avant toute intervention même minime. Je fus donc admise en cardiologie et non en neurologie. J’avais 5 jours à patienter avec comme seul soin, les 3 piqûres par jour dans le ventre et celles-ci étant à heures fixes, j’avais des loisirs !!! Entre le programme télé et la lecture (pour laquelle je ne suis pas très motivée lorsque je suis enfermée, je préfère lire en plein air, chacun ses manies), je commençais rapidement à trouver le temps très long….

Tout à coup me vint ce qui allait s’avérer une brillante idée : mon médecin traitant (que je consulte tous les deux mois pour le renouvellement de mes différents traitements) m’avait conseillé à plusieurs reprises, de montrer un grain de beauté -situé dans le milieu du dos- à un dermatologue. Donc, l’idée fut de profiter de mon temps disponible pour prendre rendez-vous avec le spécialiste ès grain de beauté de l’hôpital. Là, miracle, alors qu’il faut un délai de plusieurs semaines pour obtenir une consultation en passant par le secrétariat du service, étant "hébergée sur place", dès le mercredi j’étais examinée par un interne. Il décida qu’il fallait extraire sans tarder l’objet de son examen dont l’aspect était suspect : 
- rien de grave, on pourra faire ça le même jour que votre ponction lombaire. 
- d’accord !
- par hasard, il n’y a pas eu de cas de mélanome dans votre famille ? 
- pas que je sache, mais il faut un début à tout. 
- ne vous inquiétez pas, c’est très rare ! 
Ce court dialogue, entre deux portes, m’a un peu inquiétée. En définitive, j’étais plutôt amusée par le ton de cet aimable interne plutôt maladroit, mais gentil, mais maladroit…

Et re-télévision, re-lecture et conversation de salon (enfin dans l’entrée du service) avec mes voisins de chambre… J’ai même réussi -du moins je le crois- à apaiser par mes explications éclairées les craintes d’une dame âgée qui venait de subir une greffe de valve mitrale, ça ne vous rappelle rien, moi si ! Il suffit d’expliquer exactement ce qui va se passer. Généralement, les détails pratiques sont des vétilles que les médecins ne prennent (ou n’ont) évidemment pas le temps d’expliquer. Néanmoins, on est plus rassuré(e) lorsque l’on sait exactement à quoi s’attendre, ce que l’on peut ou ne peut pas faire, ce qu’il vaut mieux éviter, etc… Souvent, ce qui pour eux n’est qu’évidence ne l’est pas forcément pour le commun des mortels. Bref, la semaine s’est écoulée doucettement.

D’accord, le vendredi, il y avait un peu de tension dans l’air. Normal, la neurologue m’avait dit qu’une ponction lombaire ce n’était pas douloureux, mais elle n’allait pas non plus me dire le contraire. Notez, que certaines personnes bien intentionnées, m’avaient aussi affirmé que c’était très difficile à supporter. Donc, un ambulancier arriva pour m’accompagner sur le lieu du "supplice", annexe de l’hôpital -environ 3 kilomètres de balade-. Arrivée sur place, "ma" neurologue était là, mais c’est une interne -et de deux- qui allait pratiquer la ponction lombaire. J’étais assise au bord d’un lit, elle -la neurologue- me tiendrait les épaules pour que je ne me redresse pas au moment de la piqûre.
- Vous ne me faites pas une petite anesthésie locale… avant ? 
-  Non, inutile ! 
Et l’angoisse qui monte. 
- Décontractez-vous !… 
Je voudrais bien la voir à ma place ! 
- Voilà, c’est fini ! 
- Non, vous plaisantez, je n’ai rien senti !

Génial, me dis-je alors, je vais passer à l’étape suivante : la dermato. Retour, en ambulance, assise à côté du chauffeur. On descend côté  "Urgences" et il m’accompagne ou plutôt me précède le long des couloirs -longs les couloirs- jusqu’au service de dermatologie où il doit venir me chercher plus tard, après l’intervention.

J’attends donc debout dans la salle d’attente surpeuplée et je m’appuie discrètement contre un mur car je me sens un peu bizarre. Je commence à me dire que je vais avoir un problème si tout ce monde a rendez-vous avant moi. Heureusement, je suis appelée à peine 5 minutes après et ce n’était pas une simple impression, j’ai vraiment l’air bizarre car la secrétaire me demande si je me sens bien.

Voici maintenant un exemple flagrant du manque d’entente entre les praticiens. Lorsqu’elle apprend que j’arrive tout droit d’une ponction lombaire et que j’ai été "abandonnée" debout, que je suis venue "à pied" jusque là, elle en parle à la dermatologue [ce n’est plus l’interne]. Celle-ci crie au scandale. Il est inadmissible que je n’ai pas été transportée couchée et elle ne me laissera pas partir sur mes pieds. Devant sa colère, je me fais aussi petite que possible, j’espère qu’elle va se calmer avant de commencer son travail. Tout en préparant le matériel, elle demande à sa secrétaire-infirmière d’appeler le brancardier afin que mon retour en cardiologie se fasse en position allongée. Impossible, on ne monte pas dans les services avec les brancards. Nouvelle colère. Appel au service de cardiologie : on va descendre le lit de ma chambre. J’espère que vous suivez, j’avoue que c’est un peu long, c’est comme un feuilleton !!!

L’opération peut commencer. Là, j’ai senti l’aiguille et surtout le liquide de l’anesthésie locale. À part ça, RAS. On me fera connaître le résultat des analyses. Quelques minutes après, j’étais raccompagnée, avec quelques points de suture, dans mon lit et là aussi, la chef de service -moins catégorique- que sa collègue était très étonnée que l’on m’ait laissée marcher :
- Après une ponction, il faut rester alité 12 heures pour éviter les maux de tête. D’autant plus, lorsque l’on est migraineux ! 
Autre son de cloche (c’est une expression !), la neurologue m’avait dit que maintenant on pouvait marcher aussitôt (et moi qui ne savais pas qu’avant on ne devait pas le faire, pourquoi ne lui aurais-je pas fait confiance ?) et elle avait même ajouté que dans 99 % des cas, tout se passait très bien. Bingo, je suis le 1 % ! J’ai passé les deux jours suivants avec une migraine terrible, enfin normale, comme d’habitude, ni plus, ni moins ! Dire que j’aurais pu "profiter" de ces deux jours pour m’adonner à mes loisirs préférés, le papotage, les films sur une chaîne cryptée que je n’ai pas à la maison !
Primo, pourquoi tout le monde -enfin, les médecins- ne sait-il pas que "maintenant on peut marcher" sitôt une ponction lombaire ?
Deusio, pourquoi, s’il n’y a qu’un cas sur cent qui comporte des risques, y-a-t-il encore fallu que ça tombe sur moi ? Passons à la suite….


Revenons à mon mélanome car il s’agissait bel et bien d’un mélanome… et un malin… et de stade III… et je devais cette fois être opérée par un chirurgien. Je pris donc un premier rendez-vous. En fait de rendez-vous, heureusement que je ne travaillais pas car j’aurais demandé ma matinée et ça n’aurait pas suffi. En effet, au lieu de 11 H 10, comme prévu, il ne m'a reçue qu’à 13 H 00 et bien sûr sans le moindre mot d’excuse pour ce retard :
- Voyons cela ! Bon, Mme X (la dermatologue) me demande d’élargir seulement d’un demi centimètre sur le pourtour de la première cicatrise et d’autant en profondeur, j’opérerai sous simple anesthésie locale. Lundi prochain vous rentrerez pour les examens habituels, mardi on fera ça et le soir, vous pourrez rentrer chez vous. 
Là, j’ai voulu donner une petite précision quant à la nécessité de passer, avant, par la cardiologie à cause de mon T.P. :
- Comment ça votre T.P. ? 
- Oui, mon cardiologue m’a conseillé d’insister sur le fait que pour toute modification du T.P.-INR, il fallait que ça se passe en milieu hospitalier. 
- Qu’est-ce que vous croyez, que l’on a besoin des cardiologues et que l’on ne peut pas le faire dans notre service ? Est-ce que c’est lui qui va venir opérer ? De toute façon, je n’ai pas l’intention de toucher à votre T.P., j’ai déjà opéré des estomacs avec des taux aussi bas que le vôtre !

Tout ça sur un ton n’admettant pas de réplique. J’avais dû toucher un point sensible de l’animal. Admettez, vous qui êtes neutre que je ne pouvais pas savoir que j’étais tombée sur un as du bistouri qui pouvait travailler même dans des conditions déplorables. Je pensais que, dans la mesure du possible, l’on s’assurait toujours des meilleures conditions. Évidemment si, par hasard, un jour, mon appendice (ou autre chose) me chatouille et que l’on doive me la retirer en urgence, il n’y aura pas le temps de s’occuper de mon T.P. !

 

  • Je parlais du cas où il faudrait le faire, pour moi c’était un simple conditionnel. Une "aventure" antérieure, dont je pourrai aussi parler à l’occasion, avec une gynécologue m’a démontré que l’on ne prend jamais assez de précautions. Le problème étant que la plupart du temps on fait confiance à tout spécialiste mais que le spécialiste en question a tendance -je l’ai d’ailleurs déjà dit- à ignorer vos "spécificités" qui n’entrent pas dans la norme. Ce que j’aurais aimé préciser, mais il ne m’a pas laissé le temps de le faire, c’était qu’il existe de nouvelles méthodes (plus rapides) pour moduler un T.P., pour mon type de valve elles ne doivent absolument pas être employées (petit lexique du cardiologue).
  • J’avais surtout besoin d’être rassurée : il est manifestement banal pour lui d’enlever quelques cellules cancéreuses. Pour moi, c’étaient les premières ! Me sentant agressée, moi qui suis d’un naturel très timide, je n’ai plus dit un mot et je suis repartie avec mes angoisses auxquelles s’en étaient ajoutées de nouvelles !
  • Après un séjour de 10 jours au début du mois précédent et plus de 40 piqûres dans la peau du ventre (deux mois après, j’avais encore des traces d’hématomes !), je préférais sans aucun doute éviter le même parcours et ça aussi j’aurais pu lui dire s’il m’en avait laissé le temps.



Le jour de l’hospitalisation, vous comprendrez aisément que j’étais dans mes petits souliers ou plutôt chaussons, vous savez ces adorables petits trucs qu’on vous met aux pieds avant une opération. Pour les examens, il fallait que je rentre à jeun. Dès 8 H 00, j’avais ma chambre, vers 9 H 30, prise de sang. Je pensais qu’alors on allait me donner un semblant de petit-déjeuner. Je suis habituée à prendre quelque chose de consistant dès 6 H 30 et j’étais quelque peu en manque. Vers 10 H 00, arrive un brancardier :
- Vous êtes prête ? 
- Où m’emmenez-vous ? 
- Au bloc, bien sûr ! 
- C’était prévu pour demain ! 
- Ah ! non, aujourd’hui à 10 H 30 ! 
Il a l’air sympa et surtout de savoir ce qu’il dit. Je ne vais pas faire d’histoire. Mais…d’une part étant restée sur ce qui avait été prévu le jour du rendez-vous, j’aurais aimé être avertie du changement ; d’autre part, j’avais de gros doutes quant à la prise de sang faite environ une demi-heure auparavant. Il me semblait miraculeux que les résultats soient déjà connus !

Je pourrais passer directement au retour à la maison. D’autant plus que cela s’est fait le soir même. Cependant, j’ai un nouvel exemple du manque de sensibilité de ce chirurgien envers ses "clients" (je sais, je devrais dire patients, mais c’est volontaire !). Arrivée au bloc :
- Bonjour ! Après Madame (c’était moi !) vous me ferez monter l’orteil. 
Si je comprends bien, je ne suis qu’un mélanome. La préparation commence, sans un mot. Le personnel soignant pourrait, de temps en temps, donner quelques explications du genre "on va commencer par désinfecter localement, puis on mettra un champ stérile…. " Non, rien. Risque de travail répétitif peut-être. En tous cas, je suis certaine que ça aiderait les patients ! Après réflexion ça doit dépendre du "chef" car il n’y a que dans ce service que j’ai eu cette impression négative du personnel.

Me voilà en place. Ô miracle, le chirurgien me fait l’honneur de me donner de menues explications (notez que je n’ai même pas cherché à savoir pourquoi tout avait été avancé d’un jour) :
- Je vais vous faire une anesthésie locale, assez profonde, il faudra plusieurs piqûres. 
Après environ 5 minutes, il estime que le produit a fait son effet et attaque. Je suis évidemment attentive, on le serait à moins. Tout d’un coup, je ne peux pas m’empêcher d’émettre, entre les dents, un petit bruit d’aspiration signifiant aïe ! Aïe ! 
- Qu’est ce qui se passe ? Vous ne devez rien sentir. Vous savez, il faut faire la différence entre l’appréhension de la douleur et la douleur elle-même !
- J’ai quand même bien senti le scalpel ! 
Je peux vous dire que ce n’est vraiment pas drôle de sentir une lame qui vous rentre dans la chair. Peu de temps après, il revient au même endroit, cette fois pour décoller le morceau, par-dessous. Même réaction de ma part :
- Ah, alors ce n’était pas une impression !  Heureuse de lui entendre dire. C’est toujours vexant d’être prise pour plus fragile que l’on est. Voilà-ti pas qu’il continue le bougre. Sachant que l'insensibilisation n’était pas totale, il aurait pu m’injecter un petit peu plus d’anesthésiant. Non, et je peux vous dire que j’ai bien senti les 6 endroits où il a introduit l’aiguille pour faire les 3 points du haut. J’ai siffloté au premier, mais après, j’ai serré les dents et les poings et il n’a plus rien entendu ! Je le soupçonnais tout d’un coup d’être légèrement sadique et si c’était le cas je ne voulais pas lui donner la satisfaction de m’entendre gémir.
- Voilà, sans toucher au T.P. de Madame ! 
Tiens, il avait noté ça, je l’aurais pas cru. Bien sûr ! S’il avait été paon, il aurait fait la roue. Pendant toute l’opération, je l’avais quand même senti un peu tendu, surtout quand il disait 
- Aspirez, mais aspirez, je n’y vois rien !  N’insistons pas ! Au suivant ! Qu’on m’amène l’orteil !


Le soir même, après avoir vérifié malgré tout que je n’avais pas trop saigné, on me refit le pansement. Et je rentrai avec une ordonnance pour des soins à domicile tous les matins jusqu’à complète cicatrisation. J’ai donc eu le plaisir de revoir mes infirmières (elles sont trois toutes très gentilles et douces) tous les matins pendant 3 semaines environ.

Ces quelques jours n’ont pas été faciles à vivre. Après la première opération, je n’avais ressenti qu’une petite douleur. La deuxième m’a laissé un souvenir plus pénible. D’après les infirmières, c’est dû au fait d’avoir "été réopérée sur des chairs encore à vif". Je devais éviter tout mouvement brusque, je ne pouvais pas me plier en avant, ni sur le côté. Le pire étant pour se coucher. Moi qui avait pris la bonne habitude de dormir sur le dos depuis deux ans, j’ai dû réapprendre à dormir…. sur le ventre !


Pour terminer, passons aux séquelles.
Physiquement, le dos est une zone idéale car généralement cachée par les vêtements. De toutes façons, la cicatrice est parallèle à la colonne vertébrale, il s’agit d’un petit sillon d’environ 1 cm de profondeur (diminuant peu à peu) et de 10 bons centimètres de long, pas vraiment inesthétique à cet endroit-là, donc tout à fait négligeable.
Psychologiquement, c’est évidemment plus difficile à gérer car il y a toujours la crainte d’une récidive.
Mais, pratiquement (nous voilà enfin dans le vif du sujet de la rubrique…), il y a des précautions élémentaires à prendre qui doivent éliminer le risque : éviter le soleil et s’en protéger. Donc l’été je ne devrais jamais porter de vêtements sans manches mais je m’autorise les manches courtes et je suis pratiquement toujours en pantalons (mais il en existe de très légers).
Il suffit essentiellement d’adapter sa garde-robe en conséquence ce qui n’est pas compliqué. Il faut aussi, ce qui par contre n’est pas toujours esthétique car ça a une fâcheuse tendance à briller, s’enduire littéralement de crème solaire à fort indice de protection bien que là aussi depuis 10 ans, il y a eu des progrès.
Autre point important : ne pas oublier de consulter régulièrement (tous les trois mois la première année, ensuite tous les 6 mois) la dermatologue qui procède à un examen clinique, puis fait faire un bilan plus complet (prise de sang, scanner, radio du foie…).

Si vous avez le moindre doute quant à un vilain grain de beauté, foncez, n’attendez pas !

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les glisser dans vos commentaires et le cas échéant j’ajouterai des précisions.

Mise à jour du 04/02/2010 : quelques photos ajoutées sur les conseils d'un de mes lecteurs assidus, Eric.
Certaines peuvent amuser : Qu'est qu'il s'est pris celui-là
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Pas mal... celui-là aussi (le coup de soleil !)
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Mais celui-ci, je n'aurais jamais voulu le voir, mais il existe alors autant le montrer... parents inconscients ?!
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Je tiens à redire, que je n'écris pas tous ces articles sur mes expériences en matière de santé par exhibitionnisme et encore moins pour me faire plaindre mais afin d'essayer d'aider les personnes qui pourraient souffrir des mêmes maladies.
De plus, j'espère démontrer qu'il ne faut pas avoir peur de la maladie et de la douleur des autres, il ne faut pas avoir peur d'aborder le sujet avec eux car ça les aide.
Souvent lorsqu'on est en bonne santé on a tendance à éviter les malades par peur de ne pas savoir quoi leur dire ! Commencez simplement par demander comment il ou elle va ! Si l'intéressé(e) a envie d'en parler il ou elle le fera et dans le cas contraire il vous suffira de vous conduire comme vous le faites habituellement avec lui ou elle ! Voilà !

 

                       
En fond sonore une chanson interprétée par Nana Mouskouri "Soleil, soleil".

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 12:00

En fond sonore une chanson interprétée par Christophe Maé choisie pour... son titre !

Après des séances de kiné quasi ininterrompues, mon Kiki souffre toujours autant.
Tous les soirs avant d'aller au lit il prend un comprimé de Tétrazepam, un décontractant musculaire qui le soulage un peu et l'aide à trouver le sommeil pendant quelques heures mais la plupart du temps, la douleur le réveille bien avant l'heure prévue.


Notre médecin traitant pour continuer le protocole préconisé par le spécialiste du Centre Aquitain du Dos (
Centre Aquitain du Dos - Lombalgie ) l'a adressé à un confrère spécialiste en médecine physique et de réadaptation.

Il avait rendez-vous hier.
Je l'avais évidemment accompagné car autant que lui, j'attendais beaucoup de ce rendez-vous !

On en est ressortis écoeurés, désabusés et désorientés car sans solution !


D'abord, plantons le décor : en rentrant pas d'accueil, d'un côté une porte ouverte sur une salle où une personne est en plein effort (rééducation d'un bras appremment !) ; à gauche une porte bien entre-ouverte et une personne assise qui attend en face d'un bureau vide ; en face une petite salle, des gens assis, sûrement la salle d'attente avec 6 chaises, toutes occupées donc on attend debout dans l'entrée (déjà pas évident car quand on vient en rééducation normalement c'est qu'on a des problèmes assez sérieux !).
Il s'est à peine écoulé 5 minutes que 2 personnes se suivant de peu viennent nous rejoindre dans l'entrée !
Et le ballet commence, on s'aperçoit que de chaque côté de la mini salle d'attente se trouvent deux autres pièces occupées par des patients, et celui qui doit être le médecin, passe et repasse d'une pièce à l'autre en finissant d'expliquer ce qu'il doit faire au patient qu'il vient de quitter et sans se soucier de ceux qui attendent ! (Bonjour la discrétion et comment appellent-ils ça dans certaines administrations ou autres... "la zone de confidentialité", ici on en est loin !)

En moins d'une heure, une vingtaine de patients vont ainsi défiler avant qu'il nous appelle ! Mais malgré tout, il n'a que 35 minutes de retard.
On s'assoit dans une des pièces, il lit la lettre d'introduction de notre médecin, demande si Kiki a passé un examen d'IRM, lit le compte rendu et lui demande de se mettre torse nu : il revient !
Qinze minutes plus tard, après avoir passé 5 minutes dans chacune des 3 autres salles il finit par revenir, fait pencher Kiki en avant, en arrière, lui tate le dos, appuie pour voir où ça fait mal...
Ensuite il lui demande s'il veut qu'il lui fasse une piqûre, alors que 5 minutes avant il avait semblé douter de l'efficacité tant de la mésothérapie que des infiltrations !

Kiki qui n'aime pas du tout les piqûres et qui aime bien savoir ce qu'on lui envoie dans le corps, lui répond : "Non !" "Bon, il veut pas, tant pis pour lui, je reviens, rhabilles-toi !" (Hé oui, déjà amis, il tutoie mon Kiki, à moins que ce soit une impression, j'ai dû mal entendre !).

Cette fois, il revient seulement 5 minutes après et déclare simplement que dans les cas comme celui là, quand tout a été essayé, il n'y a rien à faire, sauf du sport et se remettre en forme !!!
"Je vais vous proposer quelque chose..." On a pensé (on se l'est dit après) il va passer à l'étape rééducation fonctionnelle comme préconisé par le spécialiste qu'on avait rencontré au Centre Aquitain du Dos !
Que nenni : ".... tu fais une heure de vélo par semaine et si ça ne va pas mieux, tu reviens me voir au début du mois prochain !" (il le tutoie bien !).

Imaginez la déception. Lorsqu'on va voir un spécialiste parce que les traitements habituels ont échoué les uns après les autres, on s'attend au moins à un examen approfondi et on pense qu'il va peut-être trouver quelque chose qui a échappé à un "simple" médecin.
On avait apporté outre l'IRM, un scanner, la dernière radio et la précédente afin qu'il puisse comparer et une prise de sang complète.
Il n'a rien regardé !

Si Kiki suit ses conseils, au début du mois prochain, il aura fait 3 ou 4 heures de vélo et ça devrait suffire pour qu'il aille mieux ! Mais bon Dieu, c'est sûr, il va nous en faire au moins 3 heures par semaine de vélo mon Kiki et même une par jour s'il le faut !
Je ne dis pas qu'il ne faudrait pas qu'il prenne l'habitude d'avoir une activité physique régulière et d'ailleurs, il va le faire, mais même musclé ce n'est pas cela qui va empêcher le pincement du nerf sciatique entre ses vertèbres usées !

Quelle rigolade, on est sortis en ayant la nette impression qu'il avait bien assez de figurants dans son ballet incessant et qu'il ne voulait pas s'encombrer tout de suite d'un nouveau personnage... alors au début du mois prochain, si ça ne va pas mieux, il doit avoir des places qui se libèrent !

Addendum : après "enquête" de Kiki auprès de ses collègues de travail, il semblerait que ce médecin soit "un bon !", on a sûrement eu la malchance qu'il soit dans un mauvais jour !


Prochaine étape pour Kiki : il ne sait pas, il ne sait plus quoi faire ni à quel saint se vouer et moi je me sens tellement impuissante pour le conseiller.
Ce cher spécialiste doit envoyer un rapport à notre médecin traitant (ça ne devrait pas être très précis ni très technique car il n'a pris aucune note, va-t-il seulement le faire ????).
Donc dans 8 jours Kiki reviendra chez notre médecin traitant et essaiera de trouver une autre solution... ou un autre spécialiste à consulter !..... à suivre !
         



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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 16:53


Dans notre société actuelle la vie est de plus en plus trépidante et le temps consacré aux repas a une fâcheuse tendance à rétrécir.

Il est également de notoriété publique que nous nous nourrissons de plus en plus mal.

Conscients de cette lacune, nous sommes tentés de prendre des compléments alimentaires afin de pallier les carences d’une alimentation trop souvent pauvre en fruits et légumes, en céréales et basée sur des produits dont les méthodes de conservation et de fabrication sont quelquefois contestables ! Par exemple, lors de la congélation les aliments perdent 20 % des vitamines C qu’ils contiennent !


Il semblerait logique, dès lors qu’une personne a une alimentation équilibrée et aucune carence médicalement constatée, que la prise desdits compléments soit superflue.

Cependant, il y a tout de même des personnes ayant un régime alimentaire convenable qui font appel à ces compléments pour stimuler leur énergie ou pour d’autres raisons listées ultérieurement.

 

Par contre, certaines personnes comme les enfants dont la croissance est parfois trop rapide ; les femmes enceintes affaiblies par leur état ; les personnes âgées qui ont souvent des carences alimentaires, sans oublier les malades qui ont besoin de récupérer des forces après certaines affections, ces personnes peuvent, sous contrôle médical, escompter un bénéfice certain de ces mêmes compléments alimentaires.

 

 

Sous la dénomination compléments alimentaires, on retrouve les vitamines (comprenant les caroténoïdes dont fait partie la Lutéine), les minéraux et certaines plantes.

 

Ils sont consommés sans aucune restriction et on en prend à tout va : pour être plus beau, en meilleure forme, mieux dormir, mieux digérer, mieux se concentrer, avoir des articulations moins douloureuses, une meilleure mémoire, une meilleure circulation sanguine ; être moins stressé, moins gros ; vieillir moins vite, etc…

On en trouve même des spécifiques pour dos fragile (ça je devrais y penser pour mon Kiki !), une belle peau, la circulation des mains et des pieds, la finesse des jambes et le plus beau pour la fin : la jeunesse des cellules ! Cette liste n’étant évidemment pas exhaustive, loin s’en faut !
 

Ils sont vendus sous forme de gélules, de comprimés, de pastilles, de pilules, tisanes ou autres ampoules donc de prise facile !

Le consommateur hésite d’autant moins qu’il est fortement sollicité par la publicité, qu’il s’agit d’un produit en vente libre et qu’il peut s’en procurer sans problème notamment en ligne sur Internet.

D’après les statistiques, le marché est en pleine expansion, environ 20% des adultes et 10% des enfants en consomment au moins une fois par an.



Dans un entretien accordé à Christian Delaye pour le Quotidien du Médecin le Professeur Marie Favrot, directrice de l'évaluation des risques nutritionnels et sanitaires à l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA), précise : "la consommation des compléments alimentaires augmente chaque année, alors que, d’une part, l’on manque d’études qui permettent de montrer leur innocuité lors d’une prise régulière et prolongée et que, d’autre part, sont rapportés des accidents aigus.".
 

Vous pourrez trouver l’intégralité de cet entretien sur le site du Quotidien du Médecin en date du 29/10/2009,  après vous être inscrit(e) à l’adresse suivante : ICI se trouvait un lien que j'ai supprimé car il conduit sur une page mentionnant :  "ce site est inaccessible". J’ai néanmoins laissé les explications qui s’y reportaient. (ndlr… 04/2017)  

 

Voici quelques phrases clés prononcées par le Professeur Favrot au cours de cet entretien :

"... Nous encourageons les consommateurs à se comporter de manière raisonnable. Ce message est d’autant plus nécessaire que, en cas de prise au long cours, nous ne pouvons exclure les effets secondaires".

Elle met, notamment, les grands fumeurs en garde contre les effets néfastes du bêta-carotène qui contrairement à l’effet préconisé augmente les risques de cancer ! D’où l’intérêt, comme toutes bonnes choses de… ne pas en abuser !

On peut aussi citer l’extrait de thé vert qui conduirait à de sérieux dysfonctionnements du foie ainsi que de possibles interactions médicamenteuses dont l’usager est rarement averti !

En ce qui concerne les compléments contenant des vitamines et des minéraux, il y a des précautions à prendre, ils doivent être consommés en stricte conformité avec les quantités conseillées. Mais cela ne suffit pas car si vous avez une alimentation riche en vitamines et minéraux et si en même temps vous prenez un complément alimentaire contenant ces mêmes minéraux, vous multipliez le dosage et risquez ainsi de dépasser la posologie maximale préconisée.

 

Puis, le Professeur Favrot répertorie les raisons pour lesquelles ces compléments alimentaires peuvent s’avérer dangereux.

Il y a trois causes principales : le "mésusage" dû à des erreurs de lecture d’étiquette car les noms ressemblent à des noms de médicaments et sont alors pris à des doses trop élevées ; les fraudes, qu’il s’agisse de produits médicamenteux ajoutés aux compléments alimentaires pour en augmenter les effets désirés ou qu’il s’agisse de publicité mensongère ; la toxicité des produits actifs principalement pour les plantes lesquelles sous un même vocable recouvrent des produits différents selon la provenance de la plante ou la façon dont elle est conditionnée.

 

Sur le blog Stop Santé dédié comme son nom l’indique à la santé, à l’adresse suivante : ICI aussi il y avait un lien conduisant maintenant sur l’actualité du jour du même site mais rien à voir avec le sujet de cet article ! (ndlr... 04/2017 !), il est rapporté qu’une étude de la Direction Régionale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) menée auprès de 500 entreprises spécialisées avait révélé 12,5 % d’anomalies sur les produits inspectés….

 

 

Pour ces différentes raisons, le 29 Octobre 2009, l’AFSSA émettait un communiqué de presse annonçant le lancement d'un dispositif national de vigilance sur les compléments alimentaires dont vous trouverez le texte intégral à cette adresse : ICI aussi il y avait un lien vers une page mentionnant :  "page non trouvée" et conduisant maintenant sur le site de l'ANSES -Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail-  ! (ndlr... 04/2017 !) 

Cette tâche avait été confiée à l'AFSSA par la Loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires de Juillet 2009.

Etaient concernés selon les propres termes de cette loi : "les nouveaux aliments, les compléments alimentaires, les aliments qui font l'objet d'adjonction de substances à but nutritionnel ou physiologique ainsi que les produits destinés à une alimentation particulière."

Il s'agissait pour l’AFSSA dans un premier temps, comme vous l’avez deviné, de déterminer les éventuels effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires.

L'Agence devait recenser lesdits effets indésirables et pour ce faire, les médecins généralistes devaient être sollicités ainsi que les diététiciens, les nutritionnistes et les pharmaciens.

Ils devaient interroger les patients qui présenteraient des symptômes « inattendus et inexpliqués » tels que « troubles digestifs, hépatiques, cardiaques (tachycardie), anomalies d’hypotension ou d’insuffisances rénales cliniques ou biologiques » afin de déterminer si ces patients consommaient des compléments alimentaires et si leur symptomatologie était consécutive à cette consommation.

Puis ils devaient communiquer leurs constatations, sans divulguer l’identité des patients concernés, par l’intermédiaire d’un formulaire à remplir en ligne sur le site de l’AFSSA ou à expédier par courrier.

 

Une fois ces données transmises, elles seraient analysées par des représentants de la Direction Générale de la Santé, de la DGCCRF, de l’Institut national de Veille sanitaire, des centres de toxicovigilance, de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS), ainsi que l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) qui apporteraient alors leurs conclusions quant à l’éventuelle dangerosité des compléments incriminés.

Puis évidemment, des mises en garde ou autres suppressions du marché pourraient être décidées….

 

 

Si vous-même consommiez des compléments alimentaires et que vous observiez des effets secondaires vous pouviez prendre l’initiative d’en informer votre médecin ou votre pharmacien qui en ferait la déclaration auprès de l’AFSSA .

 

 

Ce dispositif de vigilance qui devait être mis en place au cours du premier semestre 2010, peut sembler à certains superflu voire abusif mais il ne faut pas oublier, bien que ces substances soient présentées comme des compléments de l’alimentation qu’elles contiennent des produits qui peuvent les assimiler à des médicaments.

 

Il ne faut pas non plus se baser sur le fait que le sujet est peu traité. En effet, le milieu médical, mis à part les études de marché qui font état de l’augmentation importante du taux de consommation de ces compléments alimentaires, a peu de données chiffrées à sa disposition.

 

Ces produits étant en vente libre, les patients n’en réfèrent pas à leur médecin même si certains (d’ailleurs peu nombreux) sont conscients de l’impact réel qu’ils peuvent avoir sur leur santé, s’agissant d’automédication, ils évitent le sujet.

 

De plus, la mise sur le marché de 80 % de ces produits est cautionnée par l’adhésion au Syndicat de la diététique et des compléments alimentaires, ce qui peut être considéré comme une preuve de fiabilité par beaucoup.

 

Mais on peut aussi avoir la position opposée lorsque l’on imagine l’enjeu économique que représentent ces compléments alimentaires….

 

Ce Syndicat a publié une plaquette d’informations très complète intitulée « compléments alimentaires en toute transparence » laquelle de plus, vous permettra de vous forger une opinion personnelle. 

En introduction la qualité et la sécurité des compléments mis sur le marché par les fabricants adhérents du syndicat sont garanties… vous avez évidemment une liste de ces adhérents.

Voici l’adresse à laquelle vous trouverez ce document : ICI aussi il y avait un lien conduisant maintenant sur l’actualité du jour du même site mai rien à voir avec le sujet de cet article ! (ndlr... 04/2017 !)

 

 

Pour ma part, je pense qu’il est indispensable et rassurant pour le consommateur étant donné l’impact et l’intérêt de ces compléments qu’ils soient soumis à un système de vigilance comparable à celui auquel sont soumis les médicaments.

 

 

Quelle que soit votre opinion, il faut retenir, si vous y êtes favorables et surtout si vous êtes consommateurs que ces compléments alimentaires ne doivent en aucun cas être consommés de façon continue du moins tant que leur innocuité n’aura pas été prouvée !

Dans l’interview précitée, le Professeur Favrot expliquait que le but de l’AFSSA est de "… mettre en évidence des accidents aigus ou subchroniques qui se développent après deux ou trois semaines de prises de produits…".

 

 

Et la conclusion des conclusions : rien ne remplace une alimentation saine et équilibrée !

 

Dans un prochain article, je ciblerai les compléments alimentaires relatifs aux maladies des yeux et plus précisément à la DMLA.

 ... et n'hésitez pas à cliquer en dessous "commenter cet article" ! Merci ... 

              

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 09:10



J'ai déjà parlé à plusieurs reprises des problèmes de dos de Kiki, je vous renvoie notamment au précédent article traitant de ce sujet : Maladie Professionnelle - Contre-expertise médicale

Le caractère de maladie professionnelle n'ayant logiquement  pas été reconnu, sa pathologie ne figurant pas dans le tableau de référence et la possibilité existant de faire une demande de recours, je me suis attelée à cette nouvelle tâche.

Néanmoins, au vu des textes, je ne me fais pas trop d'illusion quant à la réussite de cette nouvelle procédure.

En effet, l'article L. 461-1 du Code de la Sécurité Sociale stipule notamment : "...
Dans les cas mentionnés aux deux alinéas précédents, la caisse primaire reconnaît l'origine professionnelle de la maladie après avis motivé d'un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles.....". 

Peut être également reconnue d'origine professionnelle une maladie  dans un tableau de maladies professionnelles lorsqu'il est établi qu'elle est essentiellement et directement causée par le travail habituel de la victime et qu'elle entraîne le décès de celle-ci ou une incapacité permanente d'un taux évalué dans les conditions mentionnées à l'article L. 434-2 et au moins égal à un pourcentage déterminé...
... et c'est le pourcentage déterminé en question qui me fait douter du succès de ma démarche car je n'arrive pas à trouver d'informations précises à ce sujet !
Tantôt je trouve 60 %, 25 % ou aucun taux !


En tout état de cause, après envoi de la demande, la suite de la procédure est la suivante : la caisse d'assurance maladie doit constituer un dossier et le transmettre à un Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP), comité composé du médecin-conseil régional de la sécurité sociale, du médecin inspecteur régional du travail et d'un praticien qualifié.

Donc, à ce moment là, je présume que la caisse nous contacte une énième fois afin de fournir les pièces du dossier qui devra comprendre notamment :
- une demande motivée de la victime... (déjà fournie dans le dossier initial !) ;
- un certificat médical (encore un !) ;
- un avis motivé du médecin du travail ;

- un rapport de l'employeur décrivant le poste de travail (là aussi cela ne devrait pas se faire sans grincements de dents !) ;
- le rapport du service médical de la caisse comportant le taux d'incapacité permanente partielle (IPP) fixé par le médecin conseil (certainement une nouvelle expertise en vue pour fixer ce taux !)....

Voilà le courrier que j'adresse ce jour à la Caisse et après advienne que pourra, je vous tiendrai au courant par des mises à jour de cet article ou en insérant un nouvel article !

Ce courrier est adressé en recommandé avec avis de réception au secrétariat de la commission de recours amiable de la CPAM :

"Objet : Conclusion expertise – maladie professionnelle du 31 Octobre 2008 / Demande recours – Reconnaissance hors tableau MP        

Contact :
n° sécurité sociale :
Date MP :

n° du dossier :
Lettre RC avec AR

 

Madame, Monsieur,

Faisant suite à votre courrier en date du ../../2009 m’informant de la non reconnaissance de mon état de santé en maladie professionnelle, j’ai l’honneur de présenter un recours amiable.

Je ne conteste pas l’avis émis par l’expert constatant que ma maladie n’est pas inscrite dans un des tableaux des MP, je demande la reconnaissance de cette maladie hors tableau.

En effet, depuis ma première demande et ultérieurement, depuis ma demande d’expertise à la suite du refus de reconnaissance, mon état de santé ne s’est pas amélioré et je suis toujours sous traitement.

Dans le dossier initial, je décrivais les raisons pour lesquelles je sollicitais cette reconnaissance en tant que maladie professionnelle, les conditions de travail décrites étant à l’origine de mes problèmes de santé actuels.

Depuis mon courrier précédent du 23 Avril 2009, après deux infiltrations épidurales, le Docteur X, médecin rhumatologue, m’a prescrit un examen IRM lombaire que j’ai passé le 12/05/2009 (copie compte-rendu ci-jointe).

Au vu de cet examen, elle m’a dirigé vers le Docteur Y au Centre Aquitain du Dos avec qui j’ai eu rendez-vous le 4 Juin 2009 (compte-rendu ci-joint). Ce dernier a conclu à des lombalgies invalidantes sur discopathie L4-L5 et m’a conseillé diverses thérapies.

J’ai commencé le "protocole" proposé par quatre séances de mésothérapie (copie ordonnance ci-jointe) pratiquées par mon médecin traitant le Docteur Z, les 9 – 16 – 23 et 30 Juillet dernier.

Ces séances n’ont eu qu’un effet relatif et temporaire, je souffre à nouveau comme avant le traitement !

La prise en charge par un rééducateur professionnel ayant été préconisée par le Docteur Y, avant de l’envisager, mon médecin m’a prescrit 10 séances de rééducation du rachis lombaire (ordonnance jointe) par un kinésithérapeute, séances que je débute cette semaine.

Actuellement, je suis sous Tétrazépam 50 mg (1 comprimé le soir) et antalgique lorsque la douleur devient insupportable.

Etant vraisemblablement engagé dans un parcours médical dont je ne vois pas la fin ; les traitements susceptibles de m’apporter du soulagement n’étant pas toujours pris en charge (mésothérapie) et surtout étant convaincu que tous mes problèmes sont dûs à de mauvaises conditions de travail, je sollicite la révision de mon dossier pour obtenir une reconnaissance de maladie à caractère professionnelle hors tableau.

Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à toutes les pièces de ce dossier,

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes salutations distinguées."
 

... et n'hésitez pas à cliquer en dessous "commenter cet article" ! Merci ...

          

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 09:10

Musique de fond : "C'est le coeur", l'une des nombreuses reprises de Sheila extraite de l'album "Juste comme ça".... Je n'aime pas particulièrement ce titre... ni cette chanteuse, mais ça parle de coeur... j'essaierai plus tard de trouver mieux, et si vous pensez à quelque chose, proposez... Merci.

Je continue ma série dans la catégorie "Santé : divers"...

Mais ne vous méprenez pas, je ne fais pas ça pour me répandre ou me faire plaindre (j'ai horreur de ça, je ne veux surtout pas qu'on me prenne en pitié car comme j'ai souvent entendu dire, il y a toujours plus malheureux que soi !). Sur ce dernier point, pour ma part, franchement, j'ose dire que même si je compatis ce n'est pas ça qui me réconforte mais ça permet de relativiser.

Mon but est toujours le même, faire partager l'expérience d'un vécu en espérant que cela pourra aider certaines personnes à traverser la même épreuve.

 

Il y a déjà 13 ans, j’avais alors 43 ans, j’ai eu le cœur déchiré. Il n’y a pas d’âge pour ce genre d’histoires mais si l’on considère que je suis mariée depuis 32 ans avec le même homme et qu’il est l’homme de ma vie, vous vous demandez comment j’ai pu avoir le cœur brisé. Tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’une histoire d’amour mais de santé.
 

Comme toute femme ayant une activité professionnelle à temps complet, entre le travail, l’entretien de la maison et les indispensables loisirs pour ne pas s’abrutir au travail, j’avais une vie très active.
Ainsi, j’ai passé des mois à ressentir une fatigue grandissante mais sans vraiment m’en inquiéter. Ce n’est que le jour où j’ai pris conscience que je ne pouvais plus rien faire sans être essoufflée que je me suis enfin décidée à en parler à mon médecin traitant.


C’était une bonne idée car le cardiologue m’annonça que ma valve mitrale était déchiquetée et que je devais être opérée dès que possible.
Petit cours d’anatomie : la valve mitrale est un petit clapet situé entre l’oreillette et le ventricule gauche du cœur (vous visualisez ?), elle s’ouvre et se referme afin de laisser passer le sang. Bon j’arrête là car après je dirais sûrement des bêtises. Donc, mon clapet laissait passer trop de sang et du coup mon ventricule gauche était sur le point d’éclater. Je rigole pas, d’ailleurs le cardiologue qui plaisante toujours, ce jour-là en voyant les dégâts, il ne riait pas trop !
Il a été rassurant, néanmoins, comme tout spécialiste, un peu avare de précisions, forcément, ces gens-là, ils voient des malades tous les jours et pour eux c’est de la routine….. Selon ses propres mots, une opération du cœur est moins risquée que celle de l’appendice. Je veux bien, mais j’avais quand même du mal à y croire !!
 

Le pire c’est encore l’attente car on sait qu’il faut éviter de faire trop d’efforts, évidemment on ne tient pas à ce que ça éclate ! L’hôpital devait m’appeler quand le chirurgien serait disponible : j’ai attendu 4 mois, il y a toujours des urgences, des cas plus graves….
Le téléphone a sonné deux jours avant Noël. D’accord j’étais pressée, mais dans l’état d’esprit où j’étais (je n’étais, malgré un bon moral, pas certaine d’en revenir !) je préférais quand même passer les fêtes de fin d’année à la maison entourée de ma petite famille.


Hospitalisée le 2 janvier au matin, j’ai été la première greffée de l’année. Vous connaissez la série « urgences » avec gros plan sur le thorax du blessé : bistouri, scie, écarteur et on attaque ! Pour une opération programmée, avant il faut aussi arrêter la circulation du sang dans le cœur, c’est une machine qui sert de pompe, enfin tout ça est trop technique pour moi et je ne voulais pas trop en savoir. Ce que je sais c’est qu’ils m’ont scié le sternum, etc….


Après, je me souviens d’un instant de panique en salle de réveil, branchée de tous les côtés (hé oui !) mais le personnel est très vigilant et surtout je suis vite retombée dans le néant de l’inconscience.
Forcément quelque six heures d’anesthésie ça laisse des vapeurs ! Puis deux jours en soins intensifs, là aussi sous calmant donc pas de douleur.
Une exception cependant lorsqu’on enlève les deux drains au bas de la cicatrice, mais le cardiologue m’avait prévenue : "c’est le seul moment où vous aurez mal !". Vous savez quoi, il avait presque raison. On vous laisse sous calmant le temps nécessaire, bien sûr tout n’est pas rose, mais quand vous imaginez le triturage qu’ils ont fait, je vous assure ce n’est rien comparé à ce que l’on peut croire.


En fin de compte, il n’y a que 5 jours d’hospitalisation. Après, vous partez dans un établissement de rééducation. J’étais à Lège Cap Ferret : air marin, pins, chambre agréable avec vue sur le parc (le grand luxe **** version hôpital).
J’en ai gardé deux vrais mauvais souvenirs : le soir de mon arrivée, je devais me rendre à la salle à manger avec tous les malades. Quand j’ai regardé autour de moi et que je me suis vue entourée par des gens dont le plus jeune devait avoir 60 ans bien sonnés, ça m’a donné un petit coup au moral et j’ai éclaté en sanglots… L’éternel refrain : pourquoi moi avec mes 43 ans, ça aurait pu attendre que j’ai leur âge ? Et je suis repartie en pleurant dans ma chambrette…. Mais bon, le personnel soignant m’a dit que c’était normal de craquer. C’est vrai que j’étais un peu jeune car la moyenne d’âge des opérés cardiaques est de 65 ans.
Le deuxième ce sont les trois piqûres par jour, dans le ventre (afin d’obtenir un effet plus rapide du produit) agrémentées d’une prise de sang tous les deux jours et un électrocardiogramme tous les matins. Au bout de 3 semaines, mon ventre était admirable par la multitude de couleurs qui s’y mélangeaient.


Tout ceci a bien entendu un but. Après l’opération la valve greffée étant un engin mécanique en ferraille (la mienne est à ailettes et elle a même un petit nom : Saint-Jude) , le moindre caillot de sang peut la bloquer, donc à éviter.
C’est pourquoi la plupart des cardiaques sont sous anti-coagulants et ne doivent jamais les arrêter. Je vais vous apprendre quelque chose (enfin à certains), vous avez un taux de prothrombine (T.P.) de 70 % (grosso-modo ça représente la fluidité normale du sang) et le mien doit rester entre 20 et 35 %. Trop haut, je risque le caillot et trop bas l’hémorragie, notamment dans ma petite cervelle (ça porte un nom : embolie je crois et là pas de remède !).
C’était donc le rôle des piqûres de garder le sang fluide. Peu à peu, elles sont remplacées par des comprimés, mais il faut bien surveiller car il est capricieux ce sacré T.P., il suffit de manger trop d’aliments contenant des vitamines K (qui épaississent le sang) pour qu’il se dérègle.
Afin d’obtenir un taux idéal de 27 %, il suffit de prendre tous les jours à la même heure (gare à un oubli qui pourrait être très ennuyeux : les premiers mois, mieux vaut se munir d’une montre avec alarme !) sa dose d’anti-coagulant (pour moi, ce sera la plupart du temps, 1 comprimé 1/2 . Merci !). De plus, tous les mois une prise de sang est nécessaire pour vérification.
... et en ce moment, je suis "déréglée", je prends donc 1 comprimé + 1/4 un jour et 1 + 1/2 le lendemain, c'est un peu galère car avec ma tête d'oiseau-mouche je suis obligée de noter pour me souvenir de ce que j'ai pris la veille ! De plus, je dois faire faire une prise de sang par semaine pendant un mois pour savoir si ça se stabilise à nouveau...
Donc la semaine prochaine, je vous tiendrai au courant de mon TP ! Quand je vous dis que ma vie est passionnante et trépidante !

Pour simplifier, il existe des similitudes avec l’hémophilie. De ce fait, toute intervention chirurgicale doit être précédée d’un séjour en milieu hospitalier afin de rétablir un TP d’environ 70 % évitant tout risque hémorragique, pendant ce temps, ô joie, vous retrouvez les bonnes vieilles piqûres dans le ventre.


Dans les conséquences fâcheuses il y a aussi le risque d’infection car la valve est très sensible. Dès que l’on a un quelconque virus, devinez quoi, il va se coller sur elle et essayer de la détruire (elle n’est pas entièrement en ferraille). Alors, pour le moindre rhume, je suis sous antibiotiques, idem avant une visite chez le dentiste, même pour un simple détartrage ou tout autre acte "invasif".
Il faut d’ailleurs gardé cette précaution indispensable à l’esprit car mon cardiologue m’a prévenue que la plupart de ses confrères spécialisés dans d’autres disciplines n’accordent pas assez d’attention à ce qui pour eux, n’est qu’un détail. Donc c’est à moi, lorsque je consulte un médecin et qu’il me parle d’un quelconque examen, de lui demander exactement en quoi ça consiste et de le prévenir le cas échéant que je dois au préalable être placée sous antibiotiques.
Là où ça se complique, c’est s’il n’en voit pas la nécessité car je dois alors lui demander de contacter mon cardiologue et j’ai eu affaire à l’un de ces « manitous » trop imbu de sa compétence pour vouloir s’y abaisser… Il n’a pas téléphoné même s’il a tout de même fini par céder "pour calmer mes appréhensions idiotes"… mais ceci est une autre histoire !


Mais ce n'est que broutilles comparé à la lourdeur de l’opération. Heureusement, la Science fait des progrès, il existe une équipe à Toulouse qui pratique ce type d’opération en faisant une simple incision entre les côtes. Donc, pour la prochaine, je descends à Toulouse !

J’ai pu reprendre une vie normale après seulement 9 mois d’arrêt de travail, y compris les 4 mois d’avant opération. Aujourd’hui, j’ai un cœur neuf. Je dois passer au "contrôle technique" tous les 6 mois.


J’allais oublier, ce qui a aussi été difficile c’est pour dormir. Ma position préférée c’est sur le côté et sur le ventre ! Mais avec une entaille sur la poitrine de 25 centimètres, le sternum rafistolé... je crois que c’est lui le coupable, la peau cicatrise assez facilement, les chairs se ressoudent, mais lui c'est moins évident !
On ne m’a jamais donné de vraies explications à ce sujet. J’ai vu, sur des radios qu’il y a un genre d’agrafes pour le tenir en place, je pense que c’est elles qui me faisaient mal. Toujours est-il que la moindre glissade sur le côté provoquait une vive douleur.
Quelques mois plus tard, la douleur étant moins vive, lorsque les vieilles habitudes me poussaient à me tourner, après quelques minutes, le réveil était encore très rude, à cette époque, la douleur était moins vive mais sourde et tenace. Ainsi j’ai pris l’habitude de dormir sur le dos !


Si un jour vous rencontrez quelqu’un qui doit subir une telle opération, racontez lui ma petite histoire de cœur rafistolé, ça pourra l’aider car malgré quelques inconvénients facilement gérables, somme toute, ça ne vaut pas d’en faire toute une histoire…. comme je viens de le faire !!


Pour finir une note marrante : ma petite Saint-Jude, elle est en ferraille donc elle fait plus de bruit qu’un de ces vieux réveils dont vous avez sûrement le souvenir, sinon demandez à votre grand’mère.
Vous allez me dire que c’est pas marrant. C’est vrai, au début, ça empêche un peu de dormir, surtout le pauvre mari d’ailleurs…. 
Quand vous êtes devant une surface vitrée ça amplifie le bruit et dans un lieu public, c'est là que ça peut devenir amusant de voir les gens chercher d’où vient ce bruit, peu à peu les yeux se braquent sur vous : le poignet (pas de montre), le sac à main : ça ne vient pas de là, plus haut… et pour peu que vous ayez un vêtement ample, ils ne sont pas loin de verdir puis de crier "alerte à la bombe !"………


En conclusion, je reviens tout de même sur mon introduction où je disais que cette histoire de cœur n’est pas une histoire d’amour. Mais l’amour avait aussi sa place dans tout ceci. En effet, si j’ai traversé ces heures difficiles aussi facilement c’est grâce à l’amour de ma famille qui m’a permis de tout relativiser et de ne penser qu’à l’avenir qui serait forcément meilleur !...........


Maintenant, faites moi plaisir, ne soyez pas timide !
Oui, c'est à vous que je parle, pas à mes "fidèles" mais à ceux qui passent juste pour lire : soyez sympas, je fais des efforts pour illustrer mes articles, pour chercher une petite musique de fond, alors à votre tour faites un tout petit effort et... Essayez là en dessous, cliquez sur  "écrire un commentaire" ! Merci ...

           

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 06:46

Il y a quelques temps, je racontais  la peine que je prends pour faire les choses les plus banales comme le ménage !

Je ne vous ai pas donné tous les détails, par exemple quand je passe l'aspirateur, je le fais 50 % en position debout et 50 % en position assise voire couchée.... Bizarre me direz vous ! Non, car quand le dos est trop douloureux, la position assise est bien plus facile à tenir plutôt que de courber l'échine et pour aller dans les recoins et bien il m'arrive même de m'étaler de tout mon long sur le plancher !
D'un autre côté, je sais que tout le monde ne peut pas le faire, tout le monde n'a pas la chance de conserver des articulations souples (pour une fois que j'ai quelque chose qui fonctionne bien, il fallait que j'en parle et il faut bien que je m'en serve, ça compense un peu pour tout ce qui va de travers !).

Il faudrait aussi que je porte un micro pour m'enregistrer dans ces moments-là (je vous épargnerai tout de même cette épreuve).
En effet, je me parle, je me motive, je m'encourage à ne pas me laisser aller et à terminer ce que j'ai commencé. On peut dire que je vais au bout de moi-même, au bout de mes forces...

Comme je le disais, pour moi c'est la routine, c'est tellement devenu naturel : je ne me rends plus compte !....

En réfléchissant, je me suis dit qu'en fin de compte, nous, les fibromyagiques on pourrait nous comparer à des sportifs de haut niveau qui ont un entraînement quotidien intense !
Quelques différences cependant : on a besoin de pauses assez nombreuses avant de passer à l'exercice suivant ; on ne fait pas de compétitions et surtout on ne nous décerne jamais de médailles !

Bien au contraire, d'ailleurs, car soit par honte, soit parce qu'on ne veut surtout pas que l'on nous plaigne (il est tellement vrai qu'il y a des personnes plus à plaindre que nous !), par habitude, on ne raconte jamais ce que je viens de raconter là !

Pire, si on le raconte, étant donné que lorsque l'on se retrouve "en société" (pour les mêmes raisons évoquées juste avant), on fait de notre mieux pour être comme tout le monde et aussi parce qu'il faut bien avouer que les douleurs et tous les autres symptômes qui accompagnent la fibromyalgie sont "invisibles", on nous fait rarement des remarques désobligeantes, parfois des commentaires ironiques ou cyniques , mais on ne peut éviter que les gens nous prêtent diverses qualités comme l'exagération, l'affabulation, la fainéantise, la fourberie.... Même s'ils ne le disent pas, on le comprend !...
... Alors on se tait !!!....

... et aujourd'hui, j'avais juste envie d'en parler, de me libérer !
Alors, j'invite tous les fibromyalgiques qui passeront par là à ajouter un peu de leur vécu pour conforter mes dires !

Personnellement, je me verrais bien en marathonienne... mais il me faudrait une épreuve adaptée avec des... étapes ! Et vous quel serait le sport qui vous tenterait ?


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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 13:18

Aujourd'hui Kiki a sa première séance d'une série de quatre (à raison d'une par semaine) de mésothérapie.

La mésothérapie : il s'agit en fait d'injecter une micro-dose de médicament juste sous la peau, juste à l'endroit qui fait mal !
En l'occurence pour Kiki, il y a tout le bas du dos à traiter. Le principe étant d'injecter peu de produit, exactement au bon endroit afin que ledit produit atteigne son but par le plus court chemin.

Outre l'avantage d'agir rapidement, cette méthode permet d'éviter le passage des médicaments par l'estomac, le foie et le sang... passages qui souvent ne sont pas sans effet secondaire.

A l'échelle du temps, on peut dire que cette thérapie est récente puisque ce n'est qu'en 1952 qu'on été faites les premières injections, mais si on considère la rapidité de l'évolution des connaissances en matière de santé, c'est relativement ancien.

Les sportifs de haut niveau et notamment les footballeurs et autres tennismen et tenniswomen sujets à des problèmes musculaires, articulaires et à des tendinites, élongations, contractures, sont souvent soignés par mésothérapie.

Très efficace en tant que décontractant, anti-douleur et anti-inflammatoire, elle est aussi utilisée pour soigner des douleurs chroniques, rhumatismales ; des affections de la peau (herpès, zona) ; des infections telles qu'angine, sinusite ou bronchite.
On l'utilise encore pour l'insuffisance veineuse (jambes lourdes) et les migraines en complément des traitements habituels.

Elle est aussi utilisée pour traiter la cellulite mais dans ce cas précis, l'efficacité est parfois contestée, je ne saurais prendre position à ce sujet, mais si vous avez des exemples concrets à donner, je vous en prie, faites-le en commentaire !

On peut aussi préciser que la mésothérapie n'a qu'une contre-indication majeure : l'allergie, mais à ce moment-là c'est le produit injecté davantage que la méthode qui cause la réaction allergique. Elle peut aussi être administrée à tout âge.

Sur le site de la Société Française de Mésothérapie, il est précisé que les injections sont très superficielles et peu douloureuses. Vous trouverez d'ailleurs sur ce site
 ICI se trouvait un lien que j'ai supprimé parce que la page n'existe plus de nombreux détails tels que la longueur des aiguilles utilisées (entre 1 & 13 mm) ; l'historique de la thérapie ; le matériel utilisé ; l'hygiène, article très exhaustif sur les consignes de sécurité à l'attention du personnel médical ; une vidéo présentant le matériel et la façon de l'utiliser que ce soit manuellement ou électroniquement ; les articles de presse ; les blogs etc...

J'ai évidemment accompagné Kiki pour cette première séance qui ne sera pas la dernière.
Selon le déroulement il y reviendra seul, ce que j'espère car cela signifierait qu'il n'a pas trop souffert des piqûres qu'il redoute (je me souviens combien il était contracté lors de son infiltration lombaire !).

Nous sommes arrivés avec les médicaments nécessaires à l'injection :

- Mésocaïne 50 mg (anesthésiant)
- Profenid IM 100 mg (anti-inflammatoire)
- Miorel Gé 4 mg (myorelaxant = décontractant musculaire)
- Kit mixte seringue avec 3 aiguilles de 0,30 x 13 mm ; 0,80 x 40 ; 0,35 X 4.

La séance a commencé par la main : explications dans
Canal carpien (syndrome du) en fin d'article : "mise à jour du 09/07/2009.

Puis on est passé aux choses sérieuses : Kiki a dû s'allonger sur le ventre, torse nu évidemment.

Après s'être soigneusement lavé les mains (on aurait cru un chirurgien avant une opération !), le médecin a commencé par tracer des points sur son dos en utilisant un double décimètre, elle a tracé 4 lignes de 7 points à espaces égaux.
Donc, vous avez compris qu'elle fait ces piqûres manuellement, peut-être parce que la zone à soigner est assez importante.

Ensuite, elle a désinfecté toute la surface à piquer et elle a préparé la seringue, de visu, je pense qu'il s'agit de l'aiguille de 13 mm ; la seringue a une contenance de 10 ml.

Elle l'a remplie avec une dose de 5 ml de Mésocaïne ; 2 ml de Profenid et une dose de 2 ml de Miorel.

Puis elle a enfilé des gants (chirurgicaux bien sûr !) et a demandé à Kiki : "On y va ?" et c'était parti pour 28 piqûres, à chaque piqûre, après avoir pincé la peau entre son pouce et son index,  elle enfonçait l'aiguille d'un coup sec jusqu'à la "garde".
Mon pauvre Kiki devait serrer les dents et moi qui regardais je me crispais pour lui à chaque piqûre !
La douleur était plus intense à certains endroits car il se contractait de façon très visible et à la fin il a avoué que "ça lui avait fait monter les sueurs !"

Pour terminer, après avoir désinfecté à nouveau, elle lui a mis un pansement provisoire, simplement pour protéger et à enlever dans l'après-midi !

Alors voilà la photo avec, en se rhabillant, il l'avait déjà arraché à moitié :


et sans :


On ne distinguait pas très bien les repères pour les piqûres, quelle idée d'avoir des poils à cet endroit, j'ai donc retouché la photo et agrandi !
 


Il peut se doucher normalement mais ne pas utiliser de crème (genre crème solaire) pendant 2 jours.

Le médecin l'a prévenu qu'il ne ressentirait pas d'amélioration dès cette première séance, qu'il devrait attendre la deuxième pour commencer à percevoir les effets !

J'avais pris la précaution de l'accompagner, mais mis à part une douleur tout à fait supportable à chaque piqûre (je dois préciser que, d'après le médecin, s'il n'avait pas appréhendé et n'avait donc pas été aussi tendu, ça aurait été moindre), en sortant il a pu conduire sans problème.

Donc, il n'y a plus qu'à attendre pour le résultat ! Je mettrai cet article à jour au fur et à mesure des séances...


Mise à jour du 16/07/2009 :

Deuxième séance, tout à fait comparable à la première...

Enfin, presque car il est important de noter, surtout pour Kiki, que le premier traitement a déjà dû commencer à agir car cette fois il n'a vraiment eu mal qu'à 3 ou 4 endroits !
La prochaine fois, je lui demanderai d'être attentif pour savoir où exactement, il devrait y arriver puisqu'il compte au fur et à mesure que le médecin fait les injections !...

J'ai aussi noté un "détail" que je n'avais pas remarqué lors de la première séance, les 3 injections situées au centre des 4 lignes de 7, sont beaucoup plus rapprochées que les deux fois deux qui sont sur les côtés...
D'ailleurs, en agrandissant la photo de la semaine dernière, on voit que je ne pouvais pas le remarquer puisqu'au contraire c'est de chaque côté des 4 injections centrales que les espaces étaient plus importants !
Vous pouvez vous amuser à comparer avec les photos d'aujourd'hui.


... la même, après retouche et agrandissement :

 



Mise à jour du 23/07/2009 :

Troisième séance, tout à fait comparable à la deuxième...

Cette fois Kiki n'a senti qu'une des 28 piqûres...
Par contre, ce matin en se levant il était encore bloqué ! Et le médecin lui a dit qu'il faudrait peut-être envisager une deuxième série de 4 séances et avec ça la Sécu refuse de reconnaître qu'il s'agit d'une maladie professionnelle et ce sont des soins qui ne sont pas pris en charge !!!!
Mais il ne peut pas rester comme ça sans rien faire... alors lundi, il faut que je me décide à faire un courrier pour faire un nouvel appel afin d'obtenir une nouvelle contre-expertise pour que ce soit reconnue en tant que maladie professionnelle hors tableau !...

Allez, en attendant on passe à la photo :

 


Cette fois les piqûres sont bien équidistantes !... Comment sera la dernière série ? Suspense !... Rendez-vous dans 8 jours.


Mise à jour du 30/07/2009 :

Quatrième séance, il n'y a rien de précis à signaler si ce n'est que Kiki a recommencé à souffrir quasiment autant qu'avant les séances !

Le médecin lui a prescrit 10 nouvelles séances de kiné et après....

 


J'ai laissé un point sans surlignage pour que vous voyez bien comme c'est bien marqué avant les injections....

Je repasserai noter si après les séances de kiné il y a une amélioration, il se peut que les deux, mésothérapie et kiné, donnent un résultat !


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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 07:30

Le canal carpien situé à l'intérieur de la paume au niveau du poignet est en simplifiant un petit tunnel formé par des os (les os du carpe) à l'arrière et un épais ligament à l'avant !

Dans ce canal rigide et inextensible passe le nerf médian qui donne leur sensibilité au pouce, à l'index, au majeur et à une partie de l'annulaire ainsi que les nerfs fléchisseurs des doigts.

Lorsque les tissus qui constituent ce canal sont enflammés, le nerf médian est alors compressé et cela provoque des engourdissements, des picotements et des douleurs de la main, on parle de syndrome du canal carpien
(SCC). Cette douleur peut irradier dans le bras et parfois même jusqu'à l'épaule.
Ces symptomes sont encore plus douloureux la nuit, au début il suffit de secouer la main pour les faire disparaître ! Puis, elles s'intensifient dès que l'on utilise la main ou le poignet et on finit par avoir du mal à saisir voire à tenir des objets même légers que l'on échappe !

Ce syndrome peut provenir d'une blessure, de diabète ou d'arthrite rhumatoïde ou encore d'hypothyroïdie (maladies qui augmentent l'épaisseur des tendons), mais le plus souvent il est causé par un mouvement répétitif par exemple saisir ou pincer un objet tout en ayant le poignet fléchi.

D'après les statistiques, les femmes enceintes ainsi que les femmes de plus de 50 ans sont particulièrement atteintes par ce syndrome.
La catégorie de personnes la plus sujette à ce syndrome est évidemment celle qui regroupe les travailleurs de force et toutes les personnes utilisant quotidiennement leurs doigts pour des travaux manuels répétitifs.

Le diagnostic est confirmé par un électromyogramme, examen qui permet de constater que c'est bien le nerf médian qui est compressé et surtout de localiser la compression lorsqu'une intervention chirurgicale est nécessaire.

Le repos, l'usage d'anti-inflammatoires ou d'analgésiques ou encore une infiltration de corticoïdes peuvent suffire à atténuer les douleurs, mais en général, ce soulagement n'est que temporaire.

Il convient également de traiter toute maladie qui pourrait être la cause du SCC avant d'envisager l'intervention chirurgicale.

Cette intervention consiste à faire cesser la compression du nerf médian en ouvrant l'épais ligament qui ferme le canal.
Lorsque la synoviale (enveloppe essentiellement composée de fibres élastiques et de graisse) qui entoure les tendons est épaissie on peut également "curer" le canal en enlevant ladite synoviale !
Pour une visualisation simplifiée, on peut concevoir ça comme une tuyauterie qu'il faudrait déboucher pour que tout rendre dans l'ordre !

Il en résulte une cicatrice d'environ 3 centimètres pour une opération classique.

L'intervention peut également être pratiquée sous endoscopie ce qui permet d'une part, d'éviter la cicatrice dans la paume de la main et d'autre part, une reprise d'activité plus rapide.

Plus l'intervention sera réalisée rapidement après le diagnostic, meilleurs seront les résultats et la rapidité de récupération de la force, cette dernière est variable dans le temps mais d'autant plus longue que le nerf médian était plus comprimé !

 

Le patient doit garder un pansement une douzaine de jours sans le mouiller et en évitant les gros efforts.

Depuis l'intervention de l'an dernier, les pansements sont différents, beaucoup plus légers ce qui est fort appréciable lorsqu'il fait très chaud comme en ce moment, ils ne nécessitent même pas de bande par dessus afin de les maintenir.
Il s'agit de pansements hydrocolloïdes extra-minces, lesquels, d'après la notice d'utilisation, créent un milieu humide favorable à la cicatrisation. Je vous épargne les autres détails, au cas où cela vous intéresserait, je vous donne la marque DuoDERM et vous trouverez plus de détails sur Internet.
L'infirmière m'a dit que c'était idéal pour les ampoules et les petites brûlures...
Après un nettoyage antiseptique à la Biseptine, tous les 2 jours on applique un nouveau pansement jusqu'à cicatrisation complète.
Puis, l'infirmière retire un point sur deux (environ 12 jours après l'intervention) et le surlendemain le reste des points... et il ne reste plus qu'à récupérer la force de préhension !


En effet, selon les sites médicaux, une diminution de la force de la main de 20 à 30% persiste pendant 3 à 6 mois ;  force et sensibilité complète ne reviennent qu'après le sixième mois.


Il est nécessaire de bouger les doigts, le plus normalement possible, en manipulant de petits objets comme une balle en mousse ou de la pâte à modeler.
La cicatrisation des tissus sous cutanés étant parfois sensible, il ne faut cependant pas arrêter cette auto-rééducation !

Il est normal d'avoir un peu mal la première journée après l'intervention.
Ces douleurs disparaissent en prenant un antalgique pendant 48 heures.

 


Venons-en maintenant à la façon dont ça s'est déroulé concrètement pour mon Kiki.

La veille, la secrétaire du service a téléphoné pour confirmer l'heure d'entrée, le lieu ainsi que les impératifs et précautions : prendre ses douches (la veille au soir et le matin) ; être strictement à jeun (pas d'eau, ni de cigarette depuis minuit !), ne pas porter d'objets de valeur, ne pas avoir de bijoux (enlever les piercings : Noméo il ne manquerait plus que ça que mon Kiki porte des piercings, à son âge !).
Elle a aussi ajouté qu'il ne fallait pas de maquillage... bon pourquoi pas, mais je me demande quand même si elle était bien en forme ce jour la Madame ou comme c'est moi qui ai répondu... la confusion a dû venir de là !


Après l'inévitable douche Bétadine, nous sommes arrivés à 7 H 30 directement dans le service, Kiki avait déjà fait son entrée le jour de son rendez-vous avec l'anesthésiste en début de semaine.

Le service ambulatoire du Centre Hospitalier de Libourne est tout récent, il est au même étage que le service de consultation anesthésiste.
Pour les éventuels "utilisateurs", on y accède par les consultations externes, en rentrant, première porte à droite ou la suivante par l'ascenseur...
C'est clair, il y a de l'espace, mais aucune décoration, ça manque cruellement de chaleur !
Il y a 10 chambres individuelles avec un lit médicalisé équipé d'une double commande, l'une pour le patient et la seconde en bout de lit pour le personnel soignant.
La chambre est meublée très sommairement : une table roulante pour servir le repas ; une tablette intégrant l'éclairage, bien conçue entre autres pour recevoir la sonnette d'appel, le téléphone ; un placard avec cintres pour les vêtements du patient mais aussi avec un coffre-fort à combinaison où il peut déposer par exemple son sac à main pour une dame et ses objets personnels bien qu'il soit déconseillé d'en avoir ce jour-là ; il y a aussi une chaise pour l'accompagnant !
Enfin, il y a un dispositif certainement obligatoire mais que j'ai été la seule à utiliser, un distributeur de gel (solution) hydroalcoolique (SHA), tout à côté se trouve une affichette sur laquelle on peut lire "Tous concernés -SHA- dès l'entrée et la sortie de la chambre - médecin - l'ensemble du personnel - visiteurs - patient. Bonne visite" et une flèche du genre de celle-ci pour ne pas rater le fameux distributeur :Bien que ce soit un service dont la vocation est de ne garder les patients qu'en service de jour, on peut regretter, enfin à mon avis, qu'il n'y ait pas de toilettes dans la chambre. Une fois arrimée à sa perfusion, en cas de besoin imminent ou d'oubli d'y aller avant, le malade doit faire suivre sa perfusion au fond du couloir.... Quant aux accompagnants, ils doivent sortir du service et aller dans les WC de la salle d'attente du secrétariat.
 
Dès son arrivée, après nous avoir fait faire le tour du propriétaire, l'infirmière a demandé à Kiki de se déshabiller entièrement pendant qu'elle allait chercher son dossier.
Pour éviter des commentaires, je précise que je n'ai pas de photo à ajouter !!!!... et ce ne serait même pas intéressant...

...je ne sais pas si vous vous souvenez de ma description des chemises d'hôpital version Clinique du Libournais dans l'article cataracte, mais celles-ci n'ont rien à voir !
Il s'agit tout d'abord de blouses en coton avec petit imprimé, l'important étant que le coton n'est pas du tout transparent.
Dans cet hôpital ils ont d'ailleurs toujours utilisé ce type de tissu, la nouveauté c'est la forme : avant elles étaient fendues au beau milieu du dos.... et on se retrouvait, les fesses à l'air !
Les nouvelles s'enfilent toujours les bras en avant mais le côté droit est bien plus long et après avoir fait le tour du dos vient se poser sur la gauche par un système de pressions, il y en a également deux au niveau du cou et vous voilà à l'abri de tous les regards du moins jusqu'à ce que vous vous retrouviez dans le bloc opératoire !

Pour parfaire la tenue, il a enfilé ses petits chaussons (modèle et taille unique !).

L'infirmière est alors revenue lui prendre la température et la tension. Ensuite elle lui a attrapé un peu d'eau dans un verre afin de lui faire avaler une prémédication, soit un anxiolytique en précisant que le chirurgien avait "tapé fort !".
C'est alors qu'elle lui a demandé : "Pourquoi vous êtes anxieux ?" et mon Kiki de répondre : "Noooooooonnnn !" et moi de penser "Mais que ouuuiiiiiii !". 
Je n'ai pas su ce dont il s'agissait mais il est vrai qu'environ 10 minutes après, mon Kiki il a commencé à bien déconnecter et à piquer quelques micro-siestes !!

Puis elle est passée à l'épilation ou plutôt à la tonsure à ras : d'abord le poignet, la main et pour terminer l'aisselle... Bon, là en fait j'avais parlé d'infirmière, mais ce n'était certainement qu'une aide-soignante, elle était habillée en vert.
... et pour terminer, c'est une infirmière (en blanc) qui est arrivée.
En entrant elle a dit "Bonjour Monsieur !", moi elle n'a pas dû me voir ni m'entendre quand je lui ai dit bonjour !
Mais si, elle m'avait vue, puisque j'ai dû sortir (je n'ai pas trop compris pourquoi d'autant plus que mon Kiki il aime pas du tout, du tout ce qui ressemble à une piqûre !!) le temps de poser la perfusion qui servirait en cas de complication pendant l'opération et de nécessité d'une anesthésie totale ou même pour un simple calmant !
Et quand elle a eu terminé elle n'a même pas pris la peine de me dire que je pouvais revenir voir mon Kiki ! Si les accompagnants ne sont pas censés rester, il fallait me le dire...

En revenant dans la chambre, en plus de sa perf, mon Kiki avait aussi son petit bracelet d'identification avec nom et date de naissance. J'ai remarqué qu'au pied du lit était attachée l'attelle qu'il devrait porter jusqu'à complète guérison afin d'éviter les coups sur la plaie :


la photo c'est après, je n'avais pas emmené mon appareil à l'hôpital...

Puis on a gentiment attendu, Kiki n'a pas trouvé le temps long et il n'était pas du tout stressé, enfin en apparence, mais je crois qu'en réalité aussi car la prémédication agissait vraiment bien.
L'opération étant prévue à 9 H, il devait partir à 8 H 30, le brancardier l'a réveillé d'un de ses petits sommes à 8 H 45.

J'ai filé aussitôt faire les courses pour le soir et lorsque je suis revenue à 10 H 15, ça m'a fait bizarre de voir cette chambre toute vide avec juste la chaise et la table roulante...!

Pour ne pas trop angoisser en attendant sans rien faire, je suis descendue à l'accueil général de l'hôpital me chercher un café car en ambulatoire, il n'y a rien de prévu.
En fait de détente... au retour, pour changer, car j'avais déjà fait le trajet plusieurs fois, j'ai décidé de prendre l'ascenseur qui est situé dans un coin écarté du secrétariat des consultations externes.
Ce jour-là il y avait pas mal de monde, du bruit.
Je montais donc dans l'ascenseur et appuyais sur le 1 (il n'y a qu'un étage, je ne pouvais pas me tromper !) et paf plus d'électricité et rien qui ne bouge !
Donc dans le noir complet, je me dis : "Je ne vais pas appuyer sur n'importe quoi !" mais je retrouvais les boutons et après les avoir tous essayés rien ne se produisit.
J'ai bien attendu 2 minutes pensant que ça allait revenir, puis j'ai commencé à tambouriner sur la porte... personne ne m'entendait, j'ai tapé plus fort sans crier parce que de toutes façons avec ma petite voix, si personne n'entendait les coups il n'entendrait pas non plus mes appels !

Après 5 bonnes minutes de plus, (je vous assure que ça fait longuet, même si l'on est nullement claustrophobe) quelqu'un est enfin venu me dire "ne vous inquiétez pas il est long à démarrer des fois !" "Ok, mais là ça fait plus de 5 minutes que j'y suis et dans le noir !!!"
La voix a certainement appuyé sur un bouton ou je ne sais quoi, toujours est-il que je suis repartie !

Le pire, en revenant dans la chambre : mon Kiki n'y était toujours pas ! Vers 11 H 15, je me dis (c'est vrai, vous l'avez remarqué, je me parle beaucoup !) que je n'allais pas tarder à demander de ses nouvelles et il est arrivé à 11 H 22. 
Par la suite, il m'a expliqué que son intervention avait été retardée car la personne après lui était trop anxieuse et elle était passée avant lui !

Aussitôt, l'aide soignante lui a enlevé la perfusion, repris température et tension. Evidemment son bras était encore tout ankylosé.

Je ne crois pas l'avoir précisé avant, mais l'an dernier il avait déjà été opéré de la main droite, la phase post-opératoire avait été plutôt compliquée car il ne pouvait vraiment pas faire grand chose, je devais même l'aider à s'habiller, je devais conduire...

En me remémorant le déroulement des événements l'an dernier, j'ai compris pourquoi le chirurgien a forcé sur la prémédication. Arrivé au bloc, juste avant de commencer Kiki avait demandé à l'anesthésiste s'ils commençaient bientôt car il "sentait" encore sa main... ne le croyant pas trop et pour vérifier, l'anesthésiste lui avait piqué quelque chose dans le bras et avait bien vu son sursaut. Il avait alors dû utiliser la perfusion et ajouter de l'anesthésiant, de ce fait alors qu'il aurait dû être conscient, Kiki ne s'était réveillé qu'à la fin de l'opération.
Cette année, il avait une infirmière à son chevet et ils sont discuté pendant toute l'opération, soit environ dix minutes.

Cette année, c'est plus simple : je dois encore lui couper sa viande par exemple, mais il est beaucoup plus autonome.
Et pour revenir à son bras ankylosé, je me souviens que l'an dernier, il avait voulu le soulever et il lui était retombé sur le nez comme un poids mort qu'il était en fait.
Cette fois, dès son retour, il réussissait déjà à bouger tous ses doigts contrairement à l'an dernier où il lui avait fallu plusieurs jours avant d'y parvenir.

Ensuite vers midi trente il a eu un bon repas qu'il a mangé avec appétit, je l'ai un peu aidé à couper la viande, ouvrir le pot de yaourt... et lorsqu'il a eu terminé je suis allée me restaurer à mon tour avec un immense sandwich.

Vers 14 H 00, l'effet de l'anesthésiant ayant complètement disparu, Kiki a dû demander un calmant qui lui a été apporté aussitôt (2 Di-Antalvic) en lui précisant que si ça ne le soulageait pas, on lui donnerait en plus un Bi-Profenid.

On a dû attendre le passage de l'anesthésiste puis du chirurgien avant de pouvoir partir vers 17 H 00. Entre-temps Kiki avait fait de nombreux sommes et je voyais tout de même que par moments il plissait le front en dormant signe que son sommeil n'était pas vraiment serein !

Avant de rentrer à la maison, il a fallu passer à la pharmacie prendre le nécessaire pour faire les pansements ; une fois rentrés, appeler l'infirmière qui doit venir tous les deux jours refaire le pansement jusqu'à ce qu'elle enlève les points le 12ème jour (enfin un point sur deux pour commencer et le reste... quand elle jugera bon, soit le lendemain ou le surlendemain.).

Il avait dû prendre la décision de se faire opérer car il ne supportait plus les douleurs qui le réveillaient toutes les nuits et qui juste avant l'opération (même scénario pour les deux mains) le faisaient également souffrir la journée.

La première fois, le résultat a été très concluant, il n'en souffre plus du tout et il ne reste qu'une petite cicatrice à peine visible car elle est dans la paume et suit pratiquement la ligne de la main.

Pour la seconde, l'opération a eu lieu il y aura 8 jours demain et bien que jusqu'ici tout ce soit bien passé et même mieux que la dernière fois, une petite crainte apparaît car hier soir, une douleur qu'il n'avait pas ressentie jusqu'à présent est apparue et il a dû prendre des antalgiques. En outre, il ressent une ankylose au niveau de l'auriculaire. On va quand même attendre un peu avant de s'inquiéter... il dit que non, mais peut-être que sans s'en apercevoir il a un peu trop forcé !

Et pour finir une photo avec le nouveau pansement et les jolies marques de repères faites par le chirurgien !










Sur la première photo, on voit un peu mieux le pansement...

Je ferai des mises à jour au fur et à mesure de l'évolution...


Mise à jour du 6 Juillet 2009

Kiki n'a plus mal, dommage que son dos le fasse toujours souffrir.
L'infirmière lui a refait le pansement ce matin, j'en ai profité pour prendre une nouvelle photo (dans la journée... quand Kiki aura lâché l'ordi je n'ai pas eu le temps de la transférer !), elle pense que lorsqu'elle aura enlevé les points elle devra mettre un... j'ajouterai le nom plus tard, j'ai oublié !....

 


Mise à jour du 8 Juillet 2009

L'infirmière a enlevé un point sur deux, mais elle devait porter un strip pour "rapprocher les berges" de la plaie... et elle n'en avait pas : conclusion quelques minutes plus tard, la plaie s'est réouverte et a saigné, heureusement que Kiki a rendez-vous demain chez notre généraliste pour sa première séance de mésothérapie, il va devoir aussi lui montrer ça !

Mise à jour du 9 Juillet 2009

Notre médecin traitant a refait le pansement. Et c'était bien nécessaire, elle a mis un pansement sec, c'est à dire classique avec gaze et un morceau de bande adhésive (du genre Omnifix) car le DuoDERM avait provoqué une macération défavorable à la cicatrisation. De plus, la plaie avait saigné, elle a donc mis deux strips en croix afin de "consolider les berges".
L'infirmière devra refaire le pansement encore une fois dimanche matin et après vérification de la cicatrisation, enlever d'abord les strips puis les points restants mardi.

Nouveau pansement :



Mise à jour du 10 Juillet 2009

J'ai dû refaire le pansement de Kiki car la plaie avait saigné, j'ai simplement changé la compresse et remis une bande adhésive, mais avant j'ai pris une photo et ce n'est pas beau du tout ! Outre, le saignement, je trouve que la plaie est large... l'infirmière vient dimanche matin, à suivre...



Mise à jour du 12 Juillet 2009

L'infirmière a changé le pansement, il semble que la cicatrisation soit en bonne voie cette fois, elle reviendra mardi enlever les points et si nécessaire remettre des strips...


Mise à jour du 14 Juillet 2009

L'infirmière a réussi à enlever les deux derniers points, je dis "a réussi" car ils étaient déjà bien emprisonnés dans la chair et elle a dû gratter un petit moment.
Maintenant mon Kiki n'a plus qu'un petit pansement, ce soir ou demain je lui changerai et je prendrai une photo, il n'y a pas d'inflammation mais... bof pas très beau !




Mise à jour du 24 Juillet 2009

Encore quelques petites traces, quelques peaux mortes mais au niveau cicatrisation ça se passe à peu près bien en surface mais d'après notre médecin, les douleurs que Kiki continue à ressentir seraient dues à une mauvaise cicatrisation en profondeur... 
Ce qui est inquiétant c'est qu'il a toujours mal, il a une prolongation d'arrêt de travail jusqu'au 14 Août et a rendez-vous avec le chirurgien le 12....
De toutes façons il n'aurait pas pu reprendre le travail car la plaie reste sensible et il n'a pas du tout récupéré de force dans la main ! 




Mise à jour du 12 Août 2009

Le chirurgien a conclu que les douleurs persistantes provenaient du fait que la première phalange du pouce de Kiki avait été greffée. En effet, en 1973 elle avait été sectionnée alors qu'il travaillait sur un engin dont je ne saurais pas vous dire le nom !
Il y aurait donc "compensation" ou "décompensation" je ne sais plus quel terme il a employé et c'est ce qui provoquerait un rétablissement plus long que la dernière fois !

De plus, il aurait dû, après cicatrisation, appliquer du Jonctum, matin et soir, ce qui aurait accéléré la cicatrisation interne.... Donc, si cela vous arrive, n'oubliez pas le Jonctum,
crème à l'origine destinée à soigner les petites brûlures superficielles, mais aussi pour les cicatrices post-opératoires.

Après avoir examiné le "travail" puis tester si kiki pouvait toucher ses 4 autres doigts avec son pouce "faire la pince", ce qu'il n'a pu faire qu'avec difficulté pour l'annulaire et pas du tout pour l'auriculaire, il a testé sa force.
Pour cela, il a utilisé un appareil que Kiki devait serrer aussi fort que possible : avec la main droite, il a obtenu 35 kilos mais avec la main opérée, seulement 15 kilos !

Il lui a donc prolongé son arrêt de travail, jusqu'au 30 Août et lui a prescrit 15 séances de kiné pour un  "travail de renforcement musculaire au niveau du pouce et du poignet ; massages et électrophysiothérapie".

Pour finir la photo habituelle sur laquelle vous pourrez constater que la cicatrice est relativement "belle" mais qu'une certaine rougeur subsiste sur le pourtour. Néanmoins, à mon humble avis, extérieurement, esthétiquement, c'est du bon travail ! Pour le résultat réel, les douleurs... à voir dans la prochaine mise à jour !

 


Maintenant, faites moi plaisir, ne soyez pas timide : vous avez apprécié ce que vous venez de lire ; vous n’avez pas aimé ; vous avez des suggestions, des remarques ; vous voulez me donner votre opinion ou simplement me laisser un petit coucou... Oui, c'est à vous que je parle, pas à mes "fidèles" mais à ceux qui passent juste pour lire : soyez sympas, je fais des efforts pour illustrer mes articles, pour chercher une petite musique de fond, alors à votre tour faites un tout petit effort et... Essayez là en dessous, cliquez sur  "écrivez un commentaire" !
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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 08:37

 

Il se peut que cet article vous rappelle quelque chose, si vous êtes un habitué du site Ciao, c'est normal j'ai repris les grandes lignes d'un "avis" que j'avais publié en 2002 !


Le but est avant tout de mieux faire connaître cette maladie et ses conséquences.

Cette maladie est considérée par la médecine comme un syndrome c’est à dire une association de symptômes.

Il s’agit donc d’un syndrome chronique, très controversé par les médecins eux-mêmes car tous les examens pratiqués sur le malade sont négatifs.

Néanmoins vous verrez dans mon témoignage que les symptômes sont très nombreux.
Heureusement, tous les fibromyalgiques ne sont pas atteints de la même façon et certains peuvent continuer à mener une vie sociale normale car ils n’ont que quelques symptômes et en adaptant leur style de vie peuvent améliorer leur état.

En France on estime que 2 % de la population en souffre à des degrés divers, ce qui rend d’ailleurs impossible la "reconnaissance"  de ce symptôme par l’Assurance Maladie car on comprend aisément que des abus seraient vite constatés étant donné que le diagnostic repose essentiellement sur les dires du malade.

Pratiquement, un médecin qui s’intéresse à la maladie peut facilement faire la différence entre un vrai malade et un simulateur car il existe des "points" précis sur tout le corps sur lesquels il peut appuyer afin de s’assurer de la sensibilité du malade à la douleur.
 

Sur Internet vous trouverez facilement des sites avec description de la maladie, des symptômes et des points en question, mais n'essayez pas de les tester vous-même, ça nécessite tout de même un certain "doigté", il y a une certaine pression à exercer ni trop faible ni trop forte...


Ici, je vais vous apporter mon témoignage, vous raconter la façon dont je vis au quotidien ce qui pour moi n’est pas un syndrome mais une vraie maladie, il est donc évident que mon point de vue est très subjectif.

C'est en Octobre 2000 qu'un médecin interniste m’a diagnostiquée fibromyalgique et également atteinte du syndrome de fatigue chronique.

Mon premier arrêt maladie date de cette époque. Je n’ai pas pu obtenir un congé de longue maladie puisque la fibromyalgie ne fait pas partie des "maladies reconnues".

Après un an de congé maladie ordinaire, j’ai été placée en disponibilité d’office pour maladie jusqu’en Octobre 2002.
Petit problème : la sécurité sociale a, pour sa part, donné un avis défavorable pour le maintien de mes indemnités journalières à partir de Juin 2002 … mon employeur, prévoyant est assuré pour les pertes de salaire et a pu ainsi continuer à me verser mon demi-salaire. Mais, imaginez dans quelle situation se retrouvent ceux qui n’ont pas cette chance….

Avant d’obtenir cette disponibilité pour maladie, il y a eu la demande de contre-expertise.
En effet, lors de ma rencontre avec le premier médecin conseil, je n’aurais pas dû citer la fibromyalgie car au seul nom de la maladie il n’a même pas cru bon de m’examiner, pour lui la fibromyalgie n’avait jamais empêché quelqu’un de travailler et se situait surtout "entre les deux oreilles" !!!!

Néanmoins, il aurait dû prendre en considération que cette maladie est reconnue depuis 1992 par l’O.M.S. (en tant que maladie rhumatismale mais évidemment dans une categorie un peu à part, car on ne savait pas trop où la classer), qu’elle ne frappe qu’une minorité de personnes à fortiori atteintes à des niveaux de gravité différents, que d'après toutes les recherches médicales faites a ce jour dans le monde entier, il n'y a aucune preuve en ce qui concerne les causes de cette maladie.

De ce fait, sur quels critères pouvait-il se baser pour être aussi catégorique et blessant car il a simplement sous-entendu que je simulais !!!!

Par la suite, j’ai fort heureusement eu à faire à un médecin-conseil qui ne s’arrêtait pas aux mots, même si pour lui la fibromyalgie restait sujet à caution, une écoute et une auscultation consciencieuse lui ont démontré le bien-fondé de mon arrêt de travail.

Personnellement, j’ignore quelle est la cause de mes douleurs mais ce dont je suis certaine c’est qu’elles ne sont que trop réelles.

Je dois préciser qu'après mon arrêt d’activité professionnelle, mon état de santé s’est encore détérioré et aucun traitement ne m’a apporté un quelconque soulagement pendant encore 5 longues années.

Essayez d’imaginer les séquelles d’une forte grippe. Tous les matins je me levais avec ces douleurs de type courbature et la fatigue que l’on éprouve à ce moment-là.
Certains matins, pourquoi je l’ignore, c’était pire : je me réveillais avec l’impression d’avoir été rouée de coups pendant la nuit, endolorie du cou aux chevilles ce qui n’est pas étonnant car il a été reconnu que sur l’échelle de la douleur la fibromyalgie pouvait atteindre l’échelon 6 (sur 10) assimilable à la polyartrite (à la différence –je crois- que la plupart des malades de polyarthrite peuvent être soulagés par des anti-inflammatoires).

Certains matins je ne réussissais pas à tenir les bras en l’air pour me coiffer : je me suis donc fait couper les cheveux en brosse ! Mais on ne se sert pas de ses bras que pour se coiffer et ce n’est pas toujours aussi facile à résoudre… d’autant plus qu’il n’y a pas que les bras qui sont atteints.


Certains se sont permis et se permettent encore de me juger car lorsqu’on me voit, j’essaie de faire aussi bonne mine que possible.
Faire front, ne pas se plaindre, j’estime que c’est aussi une question de qualité de vie pour mes proches : que deviendrait leur vie si je ne faisais pas d’efforts pour vivre normalement au moins quelques heures par semaine, si chaque fois que j’ai mal, je me mettais à geindre au lieu de serrer les dents ?
Eux, savaient que je souffrais en permanence et encore actuellement quand les crises reviennent et sont plus fortes, je n’ai pas besoin de le dire, ils s’en aperçoivent…

Sans vouloir étaler ma vie, comme la plupart des fibromyalgiques avant de devenir une fatiguée chronique, épuisée au moindre effort, j’ai eu une vie très active.
J'ai, très jeune, commencé à aider mes parents au travail de la vigne, j'ai aussi joué la petite mère de mes frères et de ma sœur, puis j'ai travaillé pour financer mes études.

Jusqu'à 26 ans, j'ai travaillé très dur et sans relâche, mais sans me plaindre (et sans amertume, ni regrets) car j'avais la chance de toujours trouver du travail, parfois jusqu'à 60 heures par semaine pour un salaire de misère.
Je me destinais à l’enseignement. Boursière, après une scolarité sans aucun redoublement, à 22 ans j’ai échoué à l’oral du CAPES pour quelques dixièmes de points. Par voie de conséquence, j’ai aussi perdu mes bourses, dû prendre un emploi à plein temps et le second passage du CAPES a été une catastrophe. Fin des études.

J’ai alors trouvé un emploi de secrétaire. En 21 ans de carrière, j'ai eu peu d'arrêts de travail.
J'ai travaillé malgré des lumbagos, bronchites, angines, migraines (pourtant je suis une "vraie migraineuse" : crises de 3 jours soulagées les premières heures seulement, par des antalgiques et avec nausées au moindre mouvement le 3ème jour. Quand je n'avais pas la "chance" que ce dernier jour tombe sur le week-end, je prenais un jour de congé).
Après un congé longue maladie pour une greffe cardiaque, j'ai refusé la proposition du médecin-conseil d'effectuer une reprise au mi-temps thérapeutique auquel j'avais droit et j’ai préféré une reprise à temps complet.

Pendant plus de 3 ans (entre 1997 et 2000), je me suis battue pour supporter la fatigue, la douleur, en me disant que je devais tenir le coup, que le prochain traitement serait le bon. Aujourd’hui, tous les traitements susceptibles d’être efficaces car ayant déjà soulagé d’autres fibromyalgiques ayant été essayés, je ne prends plus rien…
Le scénario a été le même pour mes migraines -mais là depuis au moins 10 ans- j'ai essayé tous les traitements de fond qui existent et sans résultat, si ce n'est pendant quelques semaines et ça recommençait, mais je me bats toujours.

Lors de mes six derniers mois d’activité professionnelle, en rentrant le soir, j’étais effondrée, je repassais un peu de linge (il me fallait la semaine pour faire ce qu’avant je faisais en une soirée !), j'attendais le repas préparé par mon mari et je me couchais afin de récupérer un peu pour le lendemain. Je passais également mes week-ends à me reposer !!!

Au travail, j'éprouvais une angoisse quasi-permanente en me demandant si j’allais tenir jusqu'à la débauche. Je passais 7 H 30 assise devant un écran.
Plusieurs fois par jour ma vue se troublait, après seulement 1/4 d'heure le dos commençait à me brûler et cette sensation de brûlure s'intensifiait et ne me quittait pas jusqu'au soir.
Mes idées se bousculaient, je passais de longues minutes à chercher ma concentration alors qu'une pile de travail urgent et une pile urgentissime attendaient et que parfois s’ajoutaient des courriers ou autres documents à dactylographier immédiatement.
Et le téléphone ! Anecdote : n'ayant pas la réponse à la question d'un interlocuteur en ligne, je le fais patienter afin de me renseigner auprès d'une collègue ; à ce moment là, je ne sais plus quel n° interne je dois faire pour la joindre et pire, je ne sais même plus ce que l'on m'a demandé. Alors, je raccroche et quand il rappelle, je laisse sonner en attendant qu’une collègue décroche……

Il faut savoir que comme dans de nombreuses sociétés l'on devait souvent gérer dans l'urgence, sans parler du travail de routine (demandes d'emploi, compte rendus de réunions, réclamations, etc...). Quand j'étais en forme, je trouvais cela stimulant voire motivant.
Mais je ne pouvais plus, je ne vivais plus que pour le travail, j'y laissais toute mon énergie, je n'avais plus rien à donner à ma famille.

J’aurais évidemment pu continuer comme ça, mais ne faire que travailler et de surcroît, souffrir en travaillant, avouez qu'on peut avoir envie de mieux !

J'avais beau savoir qu'il faut être patiente pour trouver un traitement adapté. Mais, trois ans à attendre de trouver LE traitement et à faire, jour après jour, des efforts et encore des efforts pour continuer...

... j'ai enfin respiré un peu lorsque fin 2000 je me suis retrouvée en arrêt maladie (qui allait devenir définitif !).

Seule à la maison, je pouvais m'adonner aux occupations que j'aime (cuisine, couture, bricolage, jardinage, mots croisés, lecture) et surtout je m'arrêtais quand je voulais. Lorsqu'une occupation me fatiguait trop, je pouvais aussitôt passer à une autre. Je n'étais plus obligée de faire des efforts toute la journée, je suivais mon rythme et tout devenait plus supportable.


Mais, quand à ce combat permanent contre la douleur et la fatigue vient s’ajouter le scepticisme de l’entourage on a envie de crier sa colère et d’expliquer.

On m’a déjà conseillé d’ignorer la médisance car la méchanceté existera toujours, mais je ne peux pas car je sais que je ne le mérite pas et certains jours cela devient insupportable et m’étouffe littéralement.


Vous qui jugez sans rien savoir de notre vie quotidienne, expliquez-moi :
- comment faire pour se rendre au travail lorsque l’on a déjà du mal à terminer sa toilette ;
- lorsque certains matins, l’on est incapable de tenir le bol du petit-déjeuner (tellement les poignets sont douloureux) et que le contenu de ce dernier finit sur la table ou le carrelage ;
- ou ces matins où l’on se réveille avec la migraine ;
- et ceux où les vertiges vous rendent incapable de poser un pied par terre pendant 2 ou 3 heures ;
- et tous ces moments où la douleur vous fait grimacer et parfois réussit à vous arracher un cri voire des larmes.

Comment faire quand après seulement une heure d’activité réduite (toilette et petit-déjeuner) vous êtes déjà, non pas fatigués, mais épuisés ; quand au moins une fois par mois en posant le pied par terre vous vous retrouvez avec un lumbago ?

Comment faire : téléphoner à son employeur en lui disant que l’on ne pourra pas venir et que le lendemain ou le sur-lendemain ce sera peut-être pareil ?

Peut-on ajouter à tous ces tourments physiques l’angoisse de savoir si le lendemain vous pourrez ou non vous rendre au travail et si oui, dans quel état ?

Pensez-vous que, dans un tel état, vous seriez capable de vous rendre au travail ?

Comment un employeur pourrait-il accepter votre absence au moins un jour par semaine et que les autres jours le travail ne soit pas correctement assuré ?

Et les collègues, comment vont-ils faire face à la surcharge de travail ?

Je défie quiconque d’affirmer objectivement que souffrant seulement d’une partie de tous ces symptômes (et la liste est beaucoup plus longue !), il se sentirait capable d’exercer malgré tout ses obligations professionnelles convenablement.


Chez les fibromyalgiques les plus atteints il s’agit d’une succession ininterrompue de tout cela, voire de l’accumulation de plusieurs symptômes le même jour, sans parler de la douleur et de la fatigue qui sont omniprésentes !
Fort heureusement il y a des cas plus bénins, tout le monde ne peut pas tirer le bon numéro qui permet de faire partie du petit pourcentage pour lequel la solution n’a pas pu être trouvée !!!!


Quelques précisions également relatives à mon état psychologique car souvent nous sommes considérés comme souffrant de dépression alors que même s’il est vrai que nous avons forcément des périodes de ras le bol, contrairement aux dépressifs, nous ne baissons pas les bras, nous faisons des projets d’avenir et nous croyons en la guérison ou du moins en une amélioration.

Comme beaucoup de fibromyalgiques j’ai eu des problèmes de santé antérieurs qu’il est relativement rare d’avoir et encore plus rare de cumuler : un décollement du vitré à 35 ans ; la scarlatine, maladie infantile pratiquement éradiquée, à… 38 ans…. !
Puis, les ennuis sérieux : début 1995.
J’ai alors commencé à ressentir de la fatigue, mais pour moi, la conscience professionnelle étant primordiale, (je l'ai d'ailleurs regretté au vu du manque total de soutien de la part de mes employeurs quand j'ai dû cesser mon activité !) j’ai privilégié le travail et ne me suis décidée à consulter qu’en fin d’année car à la fatigue extrême s’ajoutait une gêne respiratoire au moindre effort.
Le cardiologue m’a alors annoncé que je devais subir une greffe de la valve mitrale dans les plus brefs délais car celle-ci était "déchiquetée" et mon ventricule gauche sur le point "d’éclater" (alors que je menais une vie parfaitement saine).

Autre épisode : début 1999, tenaillée par des douleurs de plus en plus insupportables par leur intensité et leur durée (la fibromyalgie avait commencé son œuvre), j’étais hospitalisée une dizaine de jours pour subir une ponction lombaire afin d’éliminer une suspicion de sclérose en plaques (en cardiologie car étant sous anticoagulants à vie depuis ma greffe cardiaque, pour toute intervention, la fluidité de mon sang doit être ramenée à la normale avant opération et redescendue à son taux initial après opération).
Entre les piqûres, les prises de sang et la ponction, j’en profitais pour faire enlever un grain de beauté que j’avais remarqué depuis plusieurs semaines mais que j’avais négligé malgré les conseils de mon médecin traitant. Bonne idée car il s’agissait d’un mélanome (alors que je ne suis pas une adepte des UV ni des interminables bains de soleil sur la plage).
D’après le médecin dermatologue qui assure mon suivi, il s’agit d’un cancer dont on guérit très bien mais redoutable car on peut en mourir en six mois.

Ceci pour dire, qu’en ces deux occasions j’ai échappé au pire et que j’ai vécu des moments très pénibles. Néanmoins, à cette époque, il m’était tellement difficile d'accepter la déchéance de mon corps et de mon esprit, d’admettre que j'étais atteinte d’une maladie mal
connue, qui ne se soigne pas et que l’on pouvait seulement m’aider à en supporter tous les symptômes que j'aurais préféré être à nouveau atteinte d’une de ces maladies car d’une part, elles sont reconnues et d’autre part, je n’avais à aucun moment souffert autant qu'à ce moment-là !


Enfin, je peux vous assurer que les fibromyalgiques ne sont pas des fainéants, ils l’ont prouvé dans leur "vie d’avant", s’ils avaient le choix, ils préféreraient reprendre immédiatement leurs activités passées plutôt que de passer des journées entières seuls à la maison, capables seulement de bricoler de ci de là.

Notre société vient en aide aux toxicomanes, aux fumeurs, aux délinquants. Je comprends très bien que l’on compatisse au sort de ces personnes et qu’on les aide, même si quelque part, certaines ont choisi leur galère.
Mais je voudrais que l'on m'explique comment l'on peut faire preuve d'autant de mépris (là je parle surtout pour certains membres du corps médical) face à des malades dont les symptômes n'ont rien d'imaginaires, de psychologiques et qui, eux, n'ont pas choisi d'être malades mais qui en prime ont la malchance d’avoir une maladie invisible !

 


Je vais terminer par une note d’espoir pour les malades souffrant de cette maladie.
En effet, les mois d’été où la chaleur fait suffoquer certains, sont une bénédiction pour moi car mes douleurs se font alors oublier.
Ce phénomène, naturel, est la photothérapie : l’action combinée de la luminosité et de la chaleur m’apporte ce soulagement qu’aucun médicament ne réussit à me procurer….

Il s’agit également d’un vrai traitement, d’une vraie thérapie qui consiste à exposer le malade à une lumière qui se rapproche le plus possible de la lumière du jour, dans ce cas là, cette lumière est évidemment artificielle.

Pour ma part, il n’existe pas de possibilité d’un tel traitement dans ma campagne profonde, je me contente donc du soleil, mais il faut savoir que ça existe.

Cette thérapie est couramment utilisée pour soigner les déprimes saisonnières de l’automne ou de l’hiver, saison où la luminosité diminue entraînant un dérèglement de l’horloge interne de l’individu.
Il est utile de préciser que la photothérapie n’est pas prise en charge par la sécurité sociale !! De plus, elle peut déclencher des effets secondaires tels les maux de tête ou migraines, ce qui pour moi est rédhibitoire, donc une raison supplémentaire pour n’avoir recours qu’aux seuls bienfaits de la lumière naturelle !

Attention aussi, ne pas confondre photothérapie et séances d’UV car les rayons ultra violets sont filtrés et vous ne bronzerez pas !!!


Aujourd'hui, soit environ 7 ans après avoir écrit cet avis, après de nouvelles expertises et contre-expertises, j'ai été déclarée inapte à mon poste de travail avec impossibilité d'être reclassée ! J'ai donc été mise à la retraite d'office pour maladie mais sans pension d'invalidité car la fibromyalgie ne fait évidemment pas partie de leur liste !

Au point de vue santé, il y a environ 2 ans, j'ai commencé à voir le bout du tunnel : de brèves périodes d'amélioration qui peu à peu sont devenues plus longues.

Au moment où j'écris, je suis "en rémission" selon l'expression consacrée, mais le stress jouant un rôle important dans le déclenchement des crises, malgré mes efforts pour lutter contre celui-ci, mes "autres" problèmes de santé actuels auxquels s'ajoutent ceux de mon Kiki, font que certains jours je ne réussis pas à juguler mon angoisse et du coup... les douleurs réapparaissent plus fortes et plus nombreuses... ! Je n'oublie pas que la fibromyalgie est toujours là en embuscade -je peux d'autant moins l'oublier car quand je parle de rémission, il s'agit simplement d'une rémission des "grosses" douleurs celles qui sont insupportables, les autres j'ai appris à vivre avec- et qu'il est rare d'en guérir mais je sais aussi que les rémissions partielles existent donc quand elle refait surface...

...je sais que ce ne sont que des moments plus mauvais que les autres, qu'ils vont s'espacer ou s'adoucir un peu, comme quand vous allez chez le dentiste, ça fait mal sur le moment... puis quand vous sortez ça va mieux !



Maintenant, faites moi plaisir, ne soyez pas timide : vous avez apprécié ce que vous venez de lire ; vous n’avez pas aimé ; vous avez des suggestions, des remarques ; vous voulez me donner votre opinion ou simplement me laisser un petit coucou, alors c’est là… juste en dessous, oui là, vous ne pouvez pas le manquer !
Merci... 

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  • : DMLA débutante de nenette33
  • : DMLA débutante... ma vie quotidienne avec la progression de la maladie, les traitements et leurs résultats. Mais j'ai aussi une vie dans laquelle je fais tout pour oublier mes problèmes de santé... et ça ce n'est pas triste ! Dès l'apparition des premiers symptômes, le diagnostic est tombé très rapidement. Début du traitement sous quinzaine : 3 injections de Lucentis à un mois d'intervalle ! Stabilisée depuis 2009...
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  • Femme de 56 ans *, une nouvelle épreuve se profile à l'horizon. La partager devrait m'aider et je l'espère aider tous ceux qui sont confrontés à la même chose !
* à l'ouverture du blog... en 2009, calculez !
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